L'écoute et le visionnage en ligne seront désormais comptabilisés dans le total des ventes d'un album aux États-Unis pour attribuer un disque d'or ou de platine, a annoncé lundi l'instance de représentation de l'industrie musicale (RIAA).

Jusqu'ici, un album ne pouvait devenir disque d'or que si ses ventes physiques et en téléchargement légal atteignaient 500 000 exemplaires, le seuil étant fixé à un million pour un disque de platine.

Désormais, la RIAA ajoutera une vente au total pour 1500 écoutes en ligne ou visionnages sur internet de la vidéo d'un titre de l'album considéré, selon un communiqué publié lundi.

«Nous savons que l'écoute musicale, pour les titres seuls ou les albums, explose, mais cette tendance ne se traduisait pas dans notre certification des albums» en tant que disque d'or ou de platine, a expliqué le PDG de la Recording Industry Association of America (RIAA), Cary Sherman, cité dans le communiqué.

«Inclure l'écoute en ligne est logiquement la prochaine étape dans l'évolution continue des certifications or et platine», a-t-il ajouté.

La RIAA avait déjà intégré depuis 2013 l'écoute en ligne pour la certification d'un titre, mais pas d'un album.

L'institut Nielsen, qui comptabilise les ventes pour établir le classement hebdomadaire de référence Billboard, prend en compte le streaming depuis 2014.

La décision de la RIAA a immédiatement bénéficié à 17 albums, qui ont bénéficié d'une certification or ou platine.

Parmi eux figure notamment l'album Thriller de Michael Jackson.

Déjà consacré trente fois disque de platine aux États-Unis en décembre sans comptabiliser les écoutes en ligne, l'album est passé à 32 grâce au nouveau mode de calcul.

Ce coup de pouce a encore renforcé le statut de Thriller en tant qu'album le plus vendu de tous les temps.

Nommé onze fois pour la prochaine cérémonie des Grammy Awards, les plus prestigieux trophées de la musique aux États-Unis, le rappeur Kendrick Lamar a vu son album To Pimp a Butterfly entrer lundi dans le cercle des disques de platine.