Le chanteur américain Bob Dylan a annoncé vendredi qu'il allait donner son dernier album, Shadows in the night, à 50 000 personnes de plus de 50 ans, considérant que la «passion appartient à la jeunesse».

Le 36e album enregistré en studio par la légende du rock âgée de 73 ans, où il reprend des titres de Frank Sinatra et qui sort le 3 février, sera expédié au hasard à 50 000 lecteurs du magazine AARP, qui est adressé à quelque 35 millions d'Américains de plus de 50 ans.

Dans un rare entretien au magazine, Bob Dylan a expliqué avoir pensé que, selon lui, les membres de l'AARP (Association américaine des retraités) apprécieraient l'album. Il a également précisé avoir appris que «la passion appartient à la jeunesse».

«Les personnes âgées devraient être plus sages. Je veux dire, vous êtes là depuis un bon moment, vous laissez certaines choses aux jeunes. N'essayez pas de faire comme si vous étiez jeunes. Vous pourriez vraiment vous faire mal», a souligné le chanteur qui, lui, continue à suivre une planification de concerts très chargée.

L'an dernier, le groupe irlandais U2 avait associé la sortie de son album Songs of innocence avec Apple pour promouvoir son nouvel iPhone 6. L'album avait été inclus dans les bibliothèques de tous les utilisateurs d'iTunes, sans demander leur consentement préalable.

Bien que l'album ait été gratuit, cette manoeuvre avait fortement déplu à de nombreux utilisateurs du logiciel de musique d'Apple, furieux de cette intrusion dans leur bibliothèque de musique personnelle.

Bob Dylan, représentant important de la contre-culture des années 1960 sans jamais s'associer à un quelconque mouvement politique, a appelé dans son entretien à l'AARP les riches Américains à faire davantage pour créer des emplois.

«Le gouvernement ne va pas créer d'emplois. Il n'en a pas besoin. La population doit créer des emplois, et ces gros milliardaires sont ceux qui peuvent le faire», a-t-il estimé.

«Nous voyons la criminalité et les centres-ville exploser à cause de gens qui n'ont rien à faire, se tourner vers l'alcool et la drogue. Tous ces gros milliardaires pourraient créer des emplois pour eux», a expliqué Bob Dylan. «Je ne parle pas de communisme».