On connaît bien le chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin, mais il faut savoir que le musicien québécois est aussi un pianiste de talent. Les amateurs pourront prendre la mesure de sa grande polyvalence sur son tout premier album solo au piano, lancé ce vendredi sur les plateformes numériques et le 13 août en vinyle.

Publié par la célèbre étiquette Deutsche Grammophon, l’album Introspection se veut un hommage à son enseignante de piano Anisia Campos, décédée l’an dernier. Avec des pièces de Debussy, Chopin, Brahms, Scarlatti, Rachmaninoff, Mozart, Bach, Shostakovich, Schubert, Berio et Haydn, l’album illustre la gamme diversifiée de compositeurs enseignée par la professeure brésilienne arrivée au Québec au milieu des années 60.

« C’est avec humilité et dévouement que je vous propose cet album, un voyage d’introspection à travers mon jeu au piano, indique Yannick Séguin-Séguin dans un communiqué. Et j’espère que cela vous donnera des moments de plaisir, d’inspiration, d’espoir et de paix. »

Se retrouvant avec un agenda soudainement dégarni en raison de la pandémie, Yannick Nézet-Séguin a ainsi pu renouer avec son piano, une forme de salut selon son propre aveu. Le titre de son album témoigne donc de l’état d’esprit dans lequel il a pu se retrouver, lui permettant de faire le point sur ses priorités et ses aspirations. « Maintenant que je suis chef d’orchestre, quand je retourne au piano j’ai surtout envie de retrouver l’intimité des couleurs apaisantes, mais aussi douloureuses, celles des zones inconnues explorées par les compositeurs », explique-t-il.

À noter que l’une des pièces de l’album, D’après Hopper, a été composée expressément pour Yannick Nézet-Séguin par le compositeur montréalais de renommée Éric Champagne.