Neuf concerts attendus par les amateurs de musique classique.

OM: fantastique Bruckner

Ă€ la Maison symphonique le 7 septembre; Ă  Pointe-Claire, le 8 septembre

Pour le grand départ de sa saison 2017-2018, l'Orchestre Métropolitain poursuit son exécution des symphonies d'Anton Bruckner, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Le compositeur a traversé la période la plus sombre de son existence durant son écriture, mais... la Symphonie n° 5 en si bémol majeur, WAB 105 n'en demeure pas moins «sa fantastique», selon son propre qualificatif, car elle apparaît comme le cumul d'oeuvres antérieures et la transposition du génie contrapuntique de Bach dans son écriture symphonique. Cette interprétation de Bruckner sera précédée du Burlesque en ré mineur, une pièce concertante pour piano et orchestre de Richard Strauss, oeuvre de jeunesse évoquant la patte de Johannes Brahms, et dont la pianiste Angela Cheng sera la soliste invitée. À noter que le programme est présenté dans trois lieux différents en autant de jours... et que la représentation de Verdun affiche complet.

OSM: la Symphonie «des Mille» de Mahler

À la Maison symphonique de Montréal, les 19 et 21 septembre

Écrite en 1906 et 1907, la Symphonie nº 8 en mi bémol majeur dite «des Mille» de Gustav Mahler, est l'une des plus longues du répertoire classique, son exécution peut durer jusqu'à 90 minutes. Grand spécialiste de Mahler, maestro Kent Nagano a choisi de lancer la saison 2017-2018 de l'OSM avec cette oeuvre à grand déploiement pour solistes (Sarah Wegener, soprano, Camilla Tilling, soprano, Aline Kutan, soprano, Allyson McHardy, mezzo-soprano,Marie-Nicole Lemieux, mezzo-soprano, Michael Schade, ténor, Russell Braun, baryton, David Steffens, basse), choeurs (Petits Chanteurs du Mont-Royal, Choeur de l'OSM) et orchestre, c'est-à-dire plus de 350 artistes sur scène et une prescription au public pour célébrer l'ouverture: porter du noir et du blanc!

I Musici: le retour de Christian Blackshaw

Ă€ la Maison symphonique, le 24 septembre

Pour son concert d'ouverture, l'ensemble I Musici partagera de nouveau la scène avec le pianiste britannique Christian Blackshaw, que les connaisseurs ont identifié comme l'un des plus grands mozartiens de notre temps et plus encore. Pour l'occasion, l'orchestre de chambre montréalais investit la Maison symphonique et propose l'exécution du Concerto pour piano no 24 en do mineur K. 491 de Wolfgang Amadeus Mozart. Au même programme, on aura droit à la création d'Ouverture lente du compositeur québécois Julien Bilodeau ainsi que la Symphonie no 6 en fa majeur op. 68 dite «Pastorale» de Ludwig Van Beethoven.

Les Violons du Roy: Lemieux et Spinosi

Ă€ la Maison symphonique, le 30 septembre

Depuis nombre d'années, la contralto Marie-Nicole Lemieux et le chef Jean-Christophe Spinosi nourrissent une relation professionnelle et artistique des plus fructueuses. Voilà qu'ils se retrouvent pour la toute première fois au Québec avec Les Violons du Roy. Primo, ils se proposent d'attaquer un pan de Gioachino Rossini: L'Italienne à Alger (ouverture et airs), La Cenerentola (ouverture), La pietra del paragone (air) Il barbiere di Siviglia (air). Secundo, deux oeuvres pour voix et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart seront exécutées: Il re pastore (ouverture) et Le nozze di Figaro (airs). Enfin, Franz Joseph Haydn figure aussi au programme de cette soirée très spéciale offerte par les Violons du Roy: la Symphonie no 82 en do majeur, Hob. I: 82 «L'ours» (finale).

OSM: Charles Richard-Hamelin et la musique russe 

À la Maison symphonique de Montréal les 11, 14 et 15 octobre; à la Salle Bourgie (en duo avec Andrew Wan), le 6 décembre

Sous la direction du Russe Vasily Petrenko, ce jeune chef invité qui tisse une relation de plus en plus concluante avec l'OSM, le pianiste québécois Charles Richard-Hamelin interprétera le Concerto pour piano no 3 en do majeur, op. 26 de Sergei Prokofiev. Nouvelle star du piano international après s'être illustré au prestigieux Concours Chopin, Richard-Hamelin montrera de quel bois il se chauffe côté russe, avec le mieux connu des concertos de Prokofiev. Un peu plus tard cet automne, le pianiste partagera la scène de la Salle Bourgie avec l'excellent Andrew Wan, premier violon de l'OSM, avec qui entreprendra l'intégrale des dix Sonates pour violon et piano de Beethoven. Ils amorcent cette collaboration par l'exécution de l'Opus 30, composé en 1802 et dédié au tsar Alexandre 1er de Russie.

OSM: Vengerov joue le Concerto de Brahms

Ă€ la Maison symphonique le 17 octobre

Sans conteste l'un des plus grands violonistes de notre époque, le Russe Maxim Vengerov éblouit les mélomanes depuis les années 90. Il revient cette fois à Montréal pour y interpréter le Concerto pour violon en ré majeur, op. 77 de Johannes Brahms, de concert avec l'OSM sous la direction de Kent Nagano. Vengerov et l'OSM exécuteront l'oeuvre d'abord à Montréal, puis le lendemain au Carnegie Hall de New York. Également prévu au programme, l'OSM exécutera A Globe Itself Infolding, pour orgue et orchestre, du jeune et très doué compositeur d'origine montréalaise Samy Moussa, et dont le soliste sera Jean-Willy Kunz. Et l'on ne compte pas le Concerto pour orchestre, Sz.116 de Béla Bartók.

Le Poème Harmonique

Ă€ la Salle Bourgie le 7 novembre

Avec ces Folias, sarabandas et españolas, l'ensemble baroque français Le Poème Harmonique et la mezzo-soprano Isabelle Druet, «révélation artiste lyrique» aux Victoires de la Musique en 2010, mettent en lumière l'influence de la musique espagnole dans les ballets de cour sous Louis XIII et Louis XIV. On prisait alors en France la musique issue de la péninsule ibérique. Le Poème Harmonique s'appliquera ainsi à nous le rappeler avec l'interprétation des oeuvres des compositeurs espagnols Francisco Berxes, Luis de Briceño, Pedro Calderón De La Barca, Antonio Martín, mais aussi des français Antoine Le Bailly et Étienne Moulinié. Participeront également à la bonne marche de ce concert Vincent Dumestre, théorbe, guitare et direction, Fiona-Émilie Poupard, violon, Lucas Peres, basse de viole, Thomas de Pierrefeux, violone, Pere Olivé, percussion.

Orchestre Mariinsky de Saint-PĂ©tersbourg

Ă€ la Maison symphonique, 11 novembre

Montréal a craqué, craque et craquera pour l'Orchestre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, institution emblématique de la Russie comme l'est son redoutable Valery Gergiev, l'un des plus grands maestros de l'univers connu. Le pianiste invité Denis Matsuev, l'un des préférés de Gergiev et assurément un des plus grands pianistes russes de la période actuelle, fera de nouveau équipe avec le Mariinsky. Orchestre et soliste comptent cette fois interpréter le Concerto pour piano no 2 de Rodion Chtchedrine. Également au programme de cette soirée rassissime: L'oiseau de feu, Suite (1919) d'Igor Stravinski, ainsi qu'un complément allemand, soit Une vie de héros (Ein Heldenleben, op. 40) de Richard Strauss.

Festival Bach: Collegium 1704

Ă€ la Maison symphonique le 17 novembre

Sous la direction de Václav Luks, fondateur et directeur artistique de Collegium 1704 (le nom évoque une année cruciale dans la vie de Jan Dismas Zelenka, compositeur à la cour de Dresde et ami de JSB), la fameuse Messe en si mineur, BWV 232, de Jean-Sébastien Bach, sera jouée en ouverture du Festival Bach de Montréal. Hautement respecté, cet orchestre et ensemble vocal de Prague maîtrise le répertoire baroque, sa venue est très attendue. Or, ses interprètes estiment se sentir particulièrement à l'aise dans la relecture des grandes oeuvres vocales de Bach, dont la Messe en si mineur est sans conteste un joyau de musique sacrée. Inutile d'ajouter que le Festival Bach sera encore une occasion merveilleuse de conclure l'année.