La finale du Concours OSM Manuvie 2016 se déroule aujourd'hui gratuitement devant public dès 9 h, à la Maison symphonique, après une semaine où 21 demi-finalistes se sont disputé un total de 100 000 $ en prix. Cette année, outre les cordes, l'orgue est à l'honneur pour la toute première fois. Six jeunes organistes ont tenté leur chance. Trois d'entre eux joueront en finale sur le Grand Orgue Pierre-Béique à partir de 15 h 30.

Le lauréat du Grand Prix OSM Manuvie (cordes et orgue) recevra notamment une bourse de 10 000 $ et jouera en concert avec l'OSM le 22 février sous la direction du chef russe Vasily Petrenko. En orgue, le lauréat recevra le prix Jacqueline Desmarais, fera l'objet d'un enregistrement vidéo professionnel sur le Grand Orgue Pierre-Béique et se verra offrir des occasions de jouer en récital à Montréal, Calgary et Genève. Nous vous présentons les trois finalistes.

Rashaan Allwood, 21 ans

Né à Toronto, Rashaan a commencé à étudier le piano à 7 ans. Ce n'est qu'arrivé à sa maîtrise en musique qu'il a eu un coup de coeur pour l'orgue et a décidé de changer d'instrument. Il ne joue donc de l'orgue que depuis quatre ans! Il a déménagé à Montréal pour étudier à McGill avec Hans-Ola Ericsson.

«J'aimais beaucoup Bach, alors je me suis dit que je devrais essayer l'orgue et je suis devenu obsédé, dit-il. J'adore la variété de sons de l'instrument et l'importance de l'articulation dans le jeu. Nous avons eu une démonstration de l'orgue Béique, [mercredi], et je suis vraiment emballé de voir ce qu'on peut faire avec cet instrument et toutes les couleurs qu'on peut en tirer.»

Joel Peters, 28 ans

Natif de Waldheim, petit village d'un millier d'âmes de la Saskatchewan, Joel Peters a lui aussi d'abord étudié le piano, un peu sur le tard, à 15 ans, et commencé l'orgue à l'université. Il étudie à McGill avec Hans-Ola Ericsson et vit à Montréal depuis cinq ans.

«Mes attentes professionnelles sont de donner plus de récitals et de composer davantage. Je compose de la musique pour choeur et pour orgue électronique. J'ai commencé à composer à l'ordinateur à 15 ans, avant de savoir jouer. C'est ce qui m'a donné envie de commencer le piano. Jouer est important pour moi, mais composer l'est autant. Au Concours, tout est très professionnel et sérieux, mais l'ambiance est amicale.»

Malcolm Matthews, 27 ans

Malcolm Matthews est né à Toronto et vit à Rochester, dans l'État de New York, où il étudie à l'Eastman School of Music. Il participe régulièrement à des concours, et il s'est rendu à Leipzig, l'été dernier, pour le Concours international Johann Sebastian Bach.

«J'ai commencé le piano à 4 ans et j'ai découvert l'orgue en allant dans un camp musical à l'Université Queen's. En revenant à la maison, j'ai dit à mes parents que je voulais continuer. J'ai trois amours: le piano, l'orgue et le clavecin. J'aime autant les trois et leur répertoire, et j'ai d'ailleurs une double maîtrise en orgue et en clavecin. Je suis plus qu'heureux du déroulement du concours, puisque je me suis rendu en finale.»