C'était la grande fête annuelle de la musique classique hier après-midi, salle Claude-Champagne. Plus précisément, le dévoilement du 14e palmarès des prix Opus décernés par le Conseil québécois de la musique.

Au total, 28 prix ont été attribués pour l'habituelle période allant d'une fête du Travail à une autre fête du Travail - dans le cas présent, la saison d'hiver 2009-10 et l'été 2010.

Gilles Tremblay et son opéra-féerie - dont il avait oublié le titre... comme nous d'ailleurs! - ont remporté deux prix. Même chose pour le Quatuor Molinari et pour l'Ensemble Caprice et son directeur Matthias Maute.

On a souligné de façon particulière l'activité musicale à Québec et les environs avec des prix décernés à Élise Paré-Tousignant, cheville ouvrière du Domaine Forget et du Palais Montcalm, et Louise Forand-Samson, directrice du Club Musical fondé il y a 120 ans.

Quelques choix ne passent pas inaperçus. Ainsi, le disque Bruckner de Nézet-Séguin et l'Orchestre Métropolitain a «battu» deux disques de Nagano et l'OSM en nomination dans la même catégorie. Par ailleurs, on s'étonne que la colossale biographie d'André Mathieu signée Georges Nicholson n'ait pas gagné.

Le palmarès est établi à partir de candidatures - concerts, spectacles musicaux, disques et livres - soumises par les présentateurs et éditeurs et accompagnées d'un chèque d'inscription. Comme par les années passées, le trophée offert à chaque lauréat est une petite sculpture de verre en forme d'endive, oeuvre de Jean-Marie Giguère.

André Moisan était cette année le coanimateur du gala avec Mario Paquet. M. Paquet a oublié de préciser que les Études-Tableaux que venait de jouer le pianiste David Jalbert étaient de Rachmaninov et M. Moisan a oublié de dire que c'est à l'OSM qu'il est clarinettiste et saxophoniste. Quelques musiciens agrémentaient sur scène la séance d'une durée de près de trois heures, suivie d'une réception à laquelle tous étaient invités.

Le palmarès

(Les 14 prix jugés les plus importants sur un total de 28)

> Événement musical de l'année: L'eau qui danse, la pomme qui chante et l'oiseau qui dit la vérité, opéra-féerie de Gilles Tremblay, production de Chants Libres (19, 20, 21 novembre 2009)

> Concert (ou opéra) de l'année - musiques classique, romantique, postromantique, impressionniste: Programme double Pagliacci-Gianni Schicchi à l'Opéra de Montréal (26 et 30 septembre, 3, 5 et 8 octobre, 2009)

> Concert de l'année - musique contemporaine: Quatuors de Schnittke par le Quatuor Molinari (20 mars 2010)

> Concert de l'année - musique ancienne: Messe en si mineur de Bach par l'Ensemble Caprice (3 décembre 2009)

> Concert de l'année - Montréal: Quatuors de Schnittke par le Quatuor Molinari (20 mars 2010)

> Concert de l'année - Québec: Concert de 25e anniversaire des Violons du Roy (14 octobre 2009)

> Concert de l'année - régions: Coups de coeur d'Alain Lefèvre (oeuvres de Mathieu et Chausson) au Festival de Lanaudière (16 juillet 2010)

> Disque de l'année - musiques classique, romantique, postromantique, impressionniste: Symphonie no 8 de Bruckner par l'Orchestre Métropolitain. Dir. Yannick Nézet-Séguin (ATMA)

> Disque de l'année - musique contemporaine: Le Printemps sacré des Slaves par Serhiy Salov, pianiste (Analekta)

> Disque de l'année - musique ancienne: Airs de Porpora par Karina Gauvin, soprano (ATMA)

> Livre de l'année: Chronologie musicale du Québec, 1535-2004, par Marie-Thérèse Lefebvre et Jean-Pierre Pinson (Éditions du Septentrion)

> Compositeur de l'année: Gilles Tremblay

> Interprète de l'année: Ensemble Caprice, que dirigent Matthias Maute et Sophie Larivière

> Prix Hommage: Élise Paré-Tousignant

Photo: François Roy, La Presse

Gilles Tremblay et son opéra-féerie L'eau qui danse, la pomme qui chante et l'oiseau qui dit la vérité ont remporté deux prix.