Créé l'an dernier et «en résidence» pour deux saisons à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, l'Ensemble Morpheus y attirait un auditoire record vendredi soir: 200 personnes. Il fallut ouvrir la salle derrière la scène.

Quatuor avec piano, le nouvel ensemble réunit trois jeunes cordistes autour de leur aîné Paul Stewart au piano. Le programme était original, avec, comme oeuvres principales, un Mahler de jeunesse, inachevé, un Schnittke qui le complète dans un idiome très différent, et le très long op. 13, de 42 minutes, de Richard Strauss.

Chambriste d'expérience, Stewart apporta une certaine cohésion à ces lectures qui, pour l'essentiel, se maintinrent à un honnête premier degré. Signalons quand même un brin d'humour dans le Presto du Strauss. Les problèmes de justesse du violoniste, minimes mais réels, affectèrent particulièrement la Sonate op. 108 de Brahms.

ENSEMBLE MORPHEUS - Paul Stewart (piano), Marc Djokic (violon), Frédéric Lambert (alto) et Chloé Dominguez (violoncelle). Vendredi soir, Chapelle historique du Bon-Pasteur.