L'Opéra de Montréal ouvre sa 31e saison ce soir, 20h, salle Wilfrid-Pelletier de la PdA, avec l'un des ouvrages les plus populaires du répertoire: Rigoletto, de Verdi, pour six représentations dont la dernière, le samedi 9 octobre, est en matinée à 14h.

C'est la cinquième fois que l'OdM monte Rigoletto. Les quatre précédentes productions: 1984 et 1991 (avec Louis Quilico dans les deux cas), 1997 (Mark Delavan) et 2003 (Richard Paul Fink).

Le scénario est bien connu. Verdi et son librettiste Francesco Maria Piave l'ont adapté du mélodrame historique Le Roi s'amuse, de Victor Hugo, qui mettait en scène le frivole roi François Ier et son bouffon de cour Triboulet. Pour des raisons de censure, les auteurs durent transformer le roi en quelque duc de Mantoue et italianiser le nom de Triboulet en Triboletto et finalement en Rigoletto.

Au lever du rideau, Rigoletto se moque du comte Monterone dont la fille a été déshonorée par le duc. Le père humilié jette alors sa malédiction sur le bouffon. Découvrant que sa fille Gilda a subi le même sort, Rigoletto charge le tueur à gages Sparafucile d'assassiner le duc, mais Gilda, pour le sauver, se laisse tuer à sa place. Le rideau tombe lorsque Rigoletto, ouvrant le sac qui doit contenir le cadavre du duc, découvre plutôt sa fille mourante et s'écrie «Ah! la maledizione! ...»

Pour cette cinquième production, l'OdM a confié le rôle-titre au baryton britannique Anthony Michaels-Moore, dans ses débuts ici. On retrouvera le ténor canadien David Pomeroy en duc de Mantoue et la soprano américaine Sarah Coburn en Gilda. Dans les autres rôles importants: Ernesto Morillo, Lauren Segal, Aidan Ferguson et Alexandre Sylvestre. Décors et costumes sont en location du San Diego Opera, la mise en scène est de François Racine et le chef canadien Tyrone Paterson fera ses débuts à l'OdM au pupitre de l'Orchestre Métropolitain.

Rigoletto sera donné dans sa version originale en trois actes, avec deux entractes, pour une durée totale de deux heures et demie.