Yannick Nézet-Séguin a pu nous parler cinq minutes hier soir au sortir d'une répétition de la Symphonie des Mille de Mahler qu'il dirigera à Ottawa mercredi et jeudi soirs et à Montréal dimanche après-midi.

Comme tant d'autres, il a connu le Philadelphia Orchestra par le disque. «Plus précisément par le premier enregistrement stéréo d'Ormandy de la Pathétique de Tchaïkovsky. Bien qu'enfant, j'étais impressionné par la puissance, la densité du son, par ce fameux «Philadelphia Sound»...»

Les pourparlers qui ont conduit à son engagement datent, dit-il, du tout premier concert qu'il a dirigé à Philadelphie, en 2008. Il confirme ce qui se dit un peu partout, à savoir que Charles Dutoit a joué un grand rôle dans sa nomination. «Il y a là un lien intéressant Montréal-Philadelphie. Dutoit est très présent. Nous avons des échanges de courriels très émouvants.»

La première oeuvre qu'il entend diriger comme chef du Philadelphia, en septembre 2012? «Aucune idée. Mais il ne serait pas étonnant que ce soit un Mahler...»

Le Philadelphia est-il l'un des orchestres qu'il convoitait le plus? «Je n'ai jamais convoité d'orchestre. Je ne pense pas «carrière». Mais je dois dire que le Philadelphia est l'un des orchestres avec lesquels j'ai eu les rapports les plus immédiats et les plus complets.»

Une parenthèse, en terminant, concernant la nouvelle salle. L'Orchestre Métropolitain y jouera-t-il autant que l'OSM? «Absolument. Nos dates sont déjà confirmées.»