Le programme que donnait l'OSM dimanche après-midi, salle Wilfrid-Pelletier, sera repris tel quel demain soir au Mexique, au Festival Cervantino (et non ce soir, comme on l'a annoncé par erreur au micro).

C'est un bon programme de tournée, avec une pièce d'ici comme entrée en matière (chose que M. Nagano n'a pas encore retenue), un brillant concerto confié à l'un de nos plus éminents solistes, et une oeuvre spectaculaire mettant à contribution l'orchestre entier et ses composantes.

 

Jean-François Rivest, «chef en résidence» de l'orchestre et donc assistant de Nagano, a dirigé le concert de main de maître et l'ovation qu'il a reçue était claire: personne ne regrettait l'absence du titulaire.

Orion, de Claude Vivier, avait été commandé par Dutoit, qui créa la pièce en 1980 mais n'en tira rien. Depuis, d'autres chefs ont miraculeusement animé la partition, dont Rivest qui, en 15 minutes, en a fait une troublante vision cosmique.

Marc-André Hamelin a ensuite traversé le deuxième Concerto de Liszt en prodigieux virtuose qu'il est mais aussi en musicien subtil, tirant le maximum des épisodes tendres et rêveurs où s'est abandonné le compositeur.

Totalisant près d'une heure, The Planets - et non «Les Planètes», comme l'écrit l'OSM - ont trouvé l'orchestre en grande forme: cordes puissantes et chaleureuses, cuivres au rythme implacable, bois sautillants, sans oublier les deux harpes omniprésentes et le petit choeur féminin invisible aux trois dernières minutes de la partition.

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ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE MONTRÉAL. Chef invité: Jean-François Rivest. Soliste: Marc-André Hamelin, pianiste. Dimanche après-midi, salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Série «Dimanches en musique». Programme: Orion (1980) - Vivier Concerto pour piano et orchestre no 2, en la majeur, G. 125 (1839, rév. 1849-61) - Liszt The Planets, op. 32 (1914-16) - Holst.