Angèle Dubeau et ses huit consoeurs de La Pietà (sept cordes et un piano) ont offert un gentil petit concert et apporté un grain de bonne humeur mercredi soir dans un Centre Pierre-Charbonneau aux allures de salon funéraire. Comme assistance, ce n'était même pas la moitié de la semaine dernière; le service de traiteur semblait inexistant et les petites chandelles éclairant les tables avaient toutes disparu - à cause du feu, me souffle un bénévole en ricanant.

Le concert était d'ailleurs plutôt court. Je l'ai trouvé plutôt long, mais il était plutôt court: une heure et demie, sans entracte. Il a commencé en retard, à 19 h 45, et s'est terminé un peu après 21 h 15 par une couple de rappels.

Cette heure et demie comportait, en plus de musiques de divers mérites, des présentations parlées de la populaire violoniste, qui portait une vaste jupe rouge (contrastant avec le noir de son équipe) et réarrangeait constamment sa longue chevelure blonde.

Peu à dire sur le contenu musical. Les Diableries de Dompierre s'écoutent encore bien, les extraits de El Amor brujo de Falla passent même en arrangement, la muzigueziguezigue de Philip Glass et le jazz de Lorraine Desmarais sont d'une valeur plus incertaine et Peacock Pie d'Armstrong Gibbs est carrément de la musiquette. Mme Dubeau et son ensemble ont joué tout cela avec entrain et justesse.

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ANGÈLE DUBEAU, violoniste, et LA PIETÀ. Mercredi soir, Centre Pierre-Charbonneau. Concerts populaires de Montréal.