La Tétralogie de Richard Wagner a entamé son dernier mois de représentation au Metropolitan Opera de New York dans une mise en scène strictement conforme aux volontés du maître de Bayreuth qui lui avait valu le succès pendant 20 ans sans discontinuer.

Le Viennois Otto Schenk a monté les quatre opéras de L'Anneau du Nibelung, à commencer par L'or du Rhin, à partir de 1987. Le premier cycle de sa Tétralogie, pour laquelle Wagner s'est inspiré de la mythologie germanique et nordique, s'est achevé sur un succès en 1989.

Il a depuis été à nouveau régulièrement acclamé par le public du Met, sensible à sa mise en scène classique et sophistiquée, Schenk étant peu amateur d'anachronismes, de décors industriels postmodernes, de relectures psychanalytiques, politiques ou sociales de l'oeuvre.

Dans ses spectacles, les dieux nordiques se présentent comme on les imaginait au XIXe siècle, un dragon est un dragon et les paysages semblent tout droit sortis des livres d'illustration de l'Anglais Arthur Rackham.

Le rideau tombera définitivement sur la Tétralogie de Schenk, - qui se joue quasiment à guichets fermés -, le 9 mai, avec la dernière représentation du Crépuscule des dieux.

Mais le public du Met pourra renouer avec la Tétralogie lors de la saison 2010-2011, cette fois dans une mise en scène du Canadien Robert Lepage.