Le chef d'orchestre japonais Seiji Ozawa a été reçu mercredi après-midi à la prestigieuse Académie des Beaux-arts à Paris, en qualité de «membre associé étranger», lors d'une cérémonie publique en présence de la ministre française de la Culture Christine Albanel.

Seiji Ozawa, 73 ans, avait été élu en juin 2001 au fauteuil du violoniste Yehudi Menuhin (1916-1999), mais n'avait pas pu être installé depuis sous la Coupole.

Le chef portait l'habit vert, dessiné par le couturier Pierre Cardin, l'un de ses pairs à l'Académie des Beaux-arts.

S'adressant au maestro japonais, un des membres de l'Institut, Hugues Gall, a rappelé que sa carrière avait été lancée par sa victoire au Concours de direction d'orchestre de Besançon (est) en 1959, «débuts de (ses) noces avec la France».

«Ces noces, elles se prolongent depuis près de cinquante ans, vous les renouvelez sans cesse par les programmes de vos concerts en marquant à la France (...) une fidélité, une attention et - pourquoi ne pas le dire? - un amour tout particuliers», a poursuivi l'orateur.

En réponse, Seiji Ozawa a fait, comme le veut l'usage, l'éloge de son prédécesseur Yehudi Menuhin. Et il a lancé en parsemant son discours en anglais de quelques mots en français: «Je me sens en France at home».

Ancien assistant d'Herbert von Karajan et Leonard Bernstein, Seiji Ozawa a été directeur musical de grandes institutions comme l'Orchestre symphonique de Boston, où il est resté 29 ans (1973-2002), et l'Opéra de Vienne (depuis 2002), tout en étant régulièrement invité par le Philharmonique de Berlin.

L'Académie des Beaux-arts, née en 1816, compte 57 académiciens, autant de correspondants et 16 «associés étrangers», dont le cinéaste américain Woody Allen et l'architecte britannique Norman Foster.