Quatre artistes ont raconté à La Presse ce qui les attend cet été.

Yann Perreau

Depuis combien de temps fais-tu des tournées dans les festivals ?

Depuis 2003, je n'ai jamais eu d'étés sans spectacle. Il y a des étés plus tranquilles que d'autres, mais il y a toujours quelques festivals. Ça me permet de découvrir des coins de la province que je n'aurais jamais vus, comme la Gaspésie, Fermont ou le Lac-Saint-Jean. Nous avons vraiment de beaux festivals. Et en tant qu'artistse, on est de mieux en mieux reçus. Les organisateurs ont plein d'attentions pour nous, ce qui fait que nous sommes encore plus généreux sur scène.

À quoi ressemble le spectacle que tu offriras à l'été ?

Il ressemble beaucoup à celui que je fais en salle, mais plus court. C'est un spectacle très festif, un show de band, donc ça colle très bien à l'énergie des festivals.

Quelle chanson de ton répertoire te fait penser à l'été que tu vivras ?

J'aime les oiseaux. Elle joue partout en ce moment, autant dans les radios universitaires que dans les radios commerciales. Beaucoup de personnes m'envoient des commentaires pour me dire qu'elles aiment la chanson. C'est la première fois de ma carrière que j'ai une chanson qui est au numéro 1 [des chansons pop-rock francophones les plus jouées au Québec]. Je suis vraiment content. J'aime mon métier, je ne suis pas blasé pantoute.

As-tu particulièrement hâte à un événement ?

Oui, le défi kayak au profit de Jeunes musiciens du monde, dont je suis le porte-parole. Chaque année, plus de 8000 jeunes ont accès à des cours de musique gratuits grâce à cet organisme. Et comme je le dis souvent, la musique peut changer les destins. En quatre jours [du 18 au 21 août], on fait Montréal-Québec en kayak. C'est un gros rassemblement sur le fleuve et c'est très festif. Chaque soir, il y a des shows. L'an dernier, il y a eu entre autres Alex Nevsky et Alexandre Désilets.

Consultez le site du défi kayak 

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Safia Nolin

Depuis combien de temps fais-tu des tournées dans les festivals ?

Ce sera mon premier été de tournée. Je suis vraiment excitée. Lorsque j'ai pris connaissance de tous les spectacles que j'allais faire, j'étais surprise. Je ne m'attendais pas à en faire autant et d'aussi imposants, comme Osheaga. J'ai déjà vécu la tournée des festivals, lorsque j'étais dans ma période « YOLO » [« you only live once » ou « on n'a qu'une vie »] : je prenais de la drogue et je suivais mes amis qui jouaient dans des bands. Mais ce sera ma première tournée à moi.

À quoi ressemble le spectacle que tu offriras à l'été ?

C'est déprimant ! [rires] Mais en même temps, sur scène, nous sommes toujours très drôles. On aime niaiser, dire tout ce qui nous passe par la tête. C'est ce qui rend le show endurable, je crois. Parce que si vous m'entendiez juste râler sur scène, vous trouveriez ça lourd.

Quelle chanson de ton répertoire te fait penser à l'été que tu vivras ?

Noël partout, puisque c'est ma chanson la plus festive. J'ai écrit cette chanson parce que j'aime beaucoup Noël et je voulais m'exprimer sur le sujet. Même si c'est une fête que j'adore, il y a des années où on l'aime moins. Si tu as des problèmes familiaux, par exemple, ça fait chier, Noël. Donc la chanson parle de notre amour-haine pour ce temps de l'année.

As-tu particulièrement hâte à un événement ?

Oui, au Festival de la poutine de Drummondville. Je joue sur la même scène que Vilain Pingouin et Éric Lapointe, le 27 août. J'ai vraiment hâte parce que ce sera deux mondes qui se croiseront.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Safia Nolin

2Frères

Depuis combien de temps faites-vous des tournées dans les festivals ?

Ce sera notre première tournée. Nous avons fait six ans dans les bars, surtout à jouer le matériel des autres. Au départ, notre producteur Mario Pelchat nous a dit qu'on ne pouvait pas imaginer une tournée dans le contexte actuel. Et finalement, le téléphone n'a pas arrêté de sonner. Ça s'est booké tout seul. Nous sommes rendus à plus de 100 spectacles que nous allons donner cette année.

À quoi ressemble le spectacle que vous offrez au cours de l'été ?

En ce moment, nous travaillons sur ce spectacle. Ce sera plus festif et électrique que celui en salle. Et au lieu d'avoir quatre, cinq musiciens avec nous, nous en aurons sept. Il y a beaucoup d'enthousiasme en ce moment, beaucoup de plaisir.

Quelle chanson de votre répertoire vous fait penser à l'été que vous vivrez ?

Nous autres, parce que ce fut notre premier gros succès. La chanson est restée numéro 1 pendant sept semaines. Et aussi, c'est une chanson qui nous représente bien, qui représente bien notre spectacle. Ça parle des bonnes vieilles valeurs d'antan que nous respectons.

Avez-vous particulièrement hâte à un événement ?

Il y a les FrancoFolies parce que nous connaissons depuis toujours ce festival. Mais puisque nous venons de loin, nous n'y avons jamais mis les pieds. Nous avons hâte de voir l'ambiance qu'on y retrouve. Il y a aussi l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, puisque nous y avons déjà joué sur une petite scène mobile. C'était tout petit. Mais là, nous serons sur la grande scène et on va se gâter.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Emily Oulousian du spectacle Virtuose

Depuis combien de temps fais-tu des tournées estivales ?

C'est ma première tournée ; je suis tellement excitée de présenter le spectacle partout au Québec. Les seuls endroits que j'ai visités dans la province sont ceux où je participais à des concours, comme Trois-Rivières ou Chicoutimi. Ça fait chaud au coeur de voir que le classique intéresse les gens, qu'il y a un public pour nous.

À quoi ressemble le spectacle que vous offrirez cet été avec d'autres participants au concours télévisé Virtuose ?

Il y a beaucoup de surprises ! On fait beaucoup d'improvisation, comme le fait toujours Gregory Charles [créateur et animateur du spectacle]. Grâce à lui, on sort de notre zone de confort ; il nous fait jouer des titres que nous n'avons pas répétés. Nous jouons beaucoup de pièces de groupe. C'est un beau spectacle !

Quelle chanson de votre répertoire te fait penser à l'été que tu vivras ?

Nous ne savons pas encore les pièces que nous allons faire en tournée. Mais dans le cadre d'un autre événement, nous allons jouer une pièce de Carmen. Je dirais que ça représentera bien mon été parce que je capote sur cet opéra. La manière dont c'est écrit, je trouve ça exceptionnel.

As-tu particulièrement hâte à un événement cet été ?

Oui, au concert que nous allons faire à la Maison symphonique le 13 août. C'est mon rêve de jouer avec l'OSM. Juste être dans cette salle-là, c'est exceptionnel. Je ne peux pas croire que ça m'arrive si vite dans ma vie. C'est incroyable !

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Emily Oulousian