Mercredi dernier, les membres de Gazoline prenaient la route pour trois journées intenses de promotion à Québec et au Saguenay. Pas de temps à perdre: des entrevues téléphoniques étaient au programme en chemin.

À 17h, Gazoline a donné une prestation live à la station CKRL et, le lendemain, il a répondu aux questions de Radio X, du journal étudiant Impact Campus et de CHYZ, pour ne nommer que ces médias.

Vendredi matin, le trio faisait le saut dans son patelin, à Chicoutimi, pour un programme tout aussi chargé. Des entrevues pendant la journée (NRJ, le Téléjournal de Radio-Canada), puis le lancement de l'album au bar Le sous-bois, qui a dû se terminer au petit matin.

Nous avons profité de l'occasion pour lâcher un coup de fil à Cafeïne, mentor et réalisateur de Gazoline depuis son EP Futurbabymama.

Raconte-nous ton premier contact avec Gazoline.

Fred Poulin n'était même pas mon gérant dans le temps, mais il a vu Gazoline dans un concours au Saguenay. Fred a pensé à moi pour aider le band. Le groupe n'était pas prêt, mais écrire une chanson s'apprend facilement. Le plus important est la façon dont tu portes tes tounes, et Fred a senti de quoi.

Qu'admires-tu chez Gazoline?

L'énergie, clairement. Je l'ai vue dès la première fois que j'ai rencontré le groupe dans le portique du chalet où on a fait une séance d'écriture. C'est un vrai groupe.

Il paraît que tu as poussé les gars à se dépasser?

C'était ma job. Mais moi, je ne fais rien pour l'argent. Quand j'accepte une mission, c'est born to kill et je vais jusqu'au bout. À un moment donné, je me suis rendu dans leur local de répétition et je leur ai dit que j'étais déçu. Ils avaient écrit des chansons pour je ne sais qui, mais pas pour eux. [...] Finalement, les gars ont travaillé en crisse et on a fait le meilleur album rock de l'année. Moi, c'est toujours ce que je vise.

Qu'est-ce que ça change d'avoir bonifié l'instrumentation?

L'ajout d'un quatrième membre en spectacle [Marc Landry] est essentiel avec ce qu'on a fait en studio. Xavier est une rock star. Tu ne le gardes pas en arrière de sa basse.

Comment décrirais-tu les trois membres de Gazoline?

David est la partie cérébrale du band. Il tient le groupe ensemble sans avoir à parler. Il est le buffer entre Xavier et Jean-Cimon, qui sont deux rock stars à leur façon. Jean-Cimon est essentiel à Xavier, qui manque de discipline, mais il a besoin de Xavier pour les tounes. Xavier est mon coloc: ça te donne une idée du niveau de psychédélisme qu'il a dans sa tête. Il y a une chimie entre ces trois gars-là que je voulais préserver.

Ce travail de mentor t'apporte quoi?

Ça m'oblige à repenser ma mécanique à moi. Je me considère comme une ceinture noire dans ce que je fais. Mais des fois, tu en viens à oublier tes figures de base, de respirer entre tes mouvements et de t'étirer. Practice what you preach.