Émilie Simon lance un sixième album en français au parfum féminin qui rend hommage à Paris dans une atmosphère hollywoodienne. Entrevue avec la chanteuse française globe-trotter dont on devrait bientôt annoncer un spectacle à Montréal.

«En vous parlant, je suis dans un taxi. Je passe devant la tour Eiffel. Ça s'accorde bien avec la thématique de l'album», lance-t-elle au bout du fil.

Avec son sixième album, Mue, Émilie Simon redécouvre la beauté romantique de Paris, après des mois passés à New York. «Je voyage beaucoup, mais j'ai écrit cet album à Paris et j'ai aimé redécouvrir la ville.»

L'auteure-compositrice-interprète revient à la chanson pop francophone après deux albums en anglais et une commande pour la bande originale du film Survivre avec les loups, paru en 2008. «Paris a donné un aspect poétique, orchestral et épique à l'album et fait en sorte que j'ai beaucoup écrit en français.»

Émilie Simon signe habituellement la réalisation et les arrangements de ses albums, mais elle a eu envie de s'entourer de collaborateurs de renom, dont Ian Caple (Bashung, Tindersticks), David Kahne (Lana Del Rey, Regina Spektor) et le jeune musicien électronique français Tahiti Boy. «J'ai attendu que les chansons soient à un stade assez avancé pour avoir une belle discussion sur les directions possibles. C'était intéressant d'avoir d'autres éclairages. J'ai beaucoup appris.»

Travelling musical

La chanteuse a confié l'enregistrement des cuivres au grand Gary Barnacle (Costello, The Clash, Bowie, Pet Shop Boys) et le mixage à Chris Cody (TV on the Radio).

«J'ai écrit l'album à Paris, mais il s'est aussi réalisé à New York et Londres, où j'ai enregistré des arrangements avec un ensemble de 20 cordes dirigé par Sally Herbert. Ça ajoute au côté expressif, enveloppant, capiteux et velouté à l'album.»

Ce large éventail de collaborations explique les différents paysages sonores de Mue: la guitare pop-corn de la chanson Menteur, les rythmes afro-cubains d'Encre ou encore le piano romanesque de la pièce Les étoiles de Paris.

Pour la ballade folk en anglais The Eye of the Moon, Émilie Simon se réjouit d'avoir un texte signé par l'écrivain britannique Graham Joyce. Nous la félicitons aussi pour sa reprise de Wicked Games de Chris Isaak. «J'ai chanté avec lui en duo sur le plateau de Taratata. Cette rencontre m'a donné envie de lui rendre un petit hommage», raconte-t-elle.

Sur Mue, Émilie Simon enfile plusieurs costumes tout en restant dans un univers musical cohérent, à l'image d'un film hollywoodien. «Il y a un côté merveilleux à l'album, avec toute une facette de l'orchestration qui évoque les grands espaces et le côté glamour de l'époque.»

La jolie brune se produira à Montréal bientôt (sans doute dans le cadre des FrancoFolies). «Je ne sais pas quand les dates seront annoncées», dit-elle.

Émilie Simon a déjà partagé la scène avec Ariane Moffatt. En 2012, elle a joué dans la série de courts métrages La trilogie du canard avec Pierre Lapointe. «C'est un garçon que j'adore et c'est toujours un plaisir de le voir à Paris ou à Montréal», dit-elle.

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CHANSON

Émilie Simon

Mue

Barclay