Alex Nevsky est porte-parole pour une deuxième année de Vue sur la relève aux côtés de Pascale Bussières. Le chanteur, qui a participé au festival en 2009, s'est donné pour mission de promouvoir à son tour les différents artistes sélectionnés parmi plus de 230 candidats. Musique, théâtre, danse seront au programme du 2 au 12 avril.

«Vue sur la relève te donne vraiment une chance de vendre ton show. En 2009, j'y ai obtenu un soutien financier qui m'a permis de doubler ma tournée, grâce aux Entrées en scène Loto-Québec», explique-t-il. Ce festival, tout comme les Francouvertes, a constitué un véritable moment charnière dans la carrière du chanteur d'On leur a fait croire.

Alex Nevsky a déjà repéré ses coups de coeur parmi les 37 spectacles proposés cette année et ne manquera pas d'assister au spectacle de Little Suns, un groupe d'Ottawa.

«Ils m'ont vraiment mis sur le cul! Ils ont quelque chose d'Arcade Fire. Le chanteur est à l'accordéon et ils font de folles envolées avec des instruments comme le trombone, la trompette, la clarinette et la contrebasse», lance Alex Nevsky, qui a également été hypnotisé par Strictement statique du duo de danseurs Élise Bergeron et Philippe Poirier.

Le cancer a emporté l'un des meilleurs amis du chanteur, l'an dernier. Depuis, il a choisi de s'engager auprès de la fondation Nez pour vivre, qui vient en aide aux 18 à 30 ans luttant contre cette maladie.

«Au moment où il commençait cette fondation-là aux côtés de Francine Laplante, il a fait une rechute. On lui a promis que ça allait quand même se faire et, le 4 mai prochain, la fondatrice invite le plus de personnes possible à se rendre à la place des Festivals pour faire le plus gros rassemblement de nez de clown au monde. Il y aura aussi un spectacle auquel je vais participer», confie Alex Nevsky.

Q/R

Qu'est-ce qui t'a donné envie de faire ce métier?

J'ai commencé en faisant du rap, en écoutant IAM et Oxmo Puccino. Je voulais faire de la musique et de la poésie, mais je trouvais ridicule de parler de la rue et de problèmes que je n'avais pas. Je ne voyais pas faire du rap à 40 ans, alors j'ai tout remis en question. J'ai touché pour la première fois à une guitare et un piano à 18 ans. J'en suis tombé amoureux. J'ai découvert que je pouvais faire des mélodies pour accompagner mon amour des mots.

Quel était ton nom de rappeur?

J'en ai eu plein, mais, à un moment, c'était Phoeton. J'avais du mal à le prononcer, alors j'ai abandonné. Depuis, il y a eu un 4x4 Volkswagen qui est sorti qui portait ce nom-là, alors ça m'a rassuré!

Ta première fois sur scène?

C'était à l'école secondaire. Mon micro n'a pas fonctionné. J'avais honte et je ne voulais plus jamais monter sur une scène. On était trois et on avait payé un beat à Damien, le rappeur à la guitare, qu'il avait finalement volé d'un album de NAS.

Tes plus grandes inspirations musicales?

Leonard Cohen me jette par terre. Je ne peux accoter la poésie et la grandeur de cet homme-là. Sinon Saint-Exupéry. Mon livre de chevet en ce moment, c'est Terre des hommes. Je vois des chansons plus grandes que moi chaque fois que je le lis.

Quel autre métier aurais-tu aimé faire?

Massothérapeute. Je suis tout le temps angoissé, mais, quand je masse les gens, je deviens tellement zen.

Le film qui t'a le plus marqué?

Dernièrement, La Grande Bellezza m'a fait capoter. La direction photo est folle et le scénario formidable. Je pleurais et je souriais en même temps. Il y a tellement de beauté qui ressort des tragédies humaines.

La chanson qui te rappelle ton premier amour?

Yellow de Coldplay. J'ai beaucoup fait l'amour sur cet album-là. Pas mal tout le disque me rappelle mon premier amour, en fait!

Qu'est-ce que tu écoutes pour te défouler?

Monster de Kanye West. Je l'ai écouté dans la douche ce matin pour me réveiller. Sinon, quand je vais jogger (ce que je n'ai pas fait depuis un bout), j'écoute le premier disque de Block Party. Il a le bon rythme.