Après s'être produite à L'Astral le printemps dernier, Térez Montcalm sera au Club Soda, vendredi, pour présenter I'll Be Alright, son plus récent album. Elle s'envolera ensuite pour le Japon où elle souhaite séduire un nouveau public et prévoit déjà être de retour à Montréal pour participer au Festival de jazz.

C'est d'un couplet de la mythique Philadelphia de Neil Young que Térez Montcalm a tiré le titre son septième opus, I'll Be Alright. Une chanson qu'elle se réapproprie sur cet album comme d'autres classiques, de Superwoman de Stevie Wonder à Ashes to Ashes de David Bowie en passant par Je reviens te chercher de Gilbert Bécaud ou encore Wanna Be Startin' Somethin' de Michael Jackson.

«J'aime chanter les chansons des autres tout en les réharmonisant, en les réarrangeant. Ce disque est majoritairement en anglais, mais le prochain sera entièrement en français», dit Térez Montcalm.

La chanteuse propose également six nouvelles compositions, dont Honest to the Bone, qu'elle dédie à Pompon et à Poupée, ses deux caniches qui se retrouvent d'ailleurs dans le livret de l'album.

Question de culture

Enregistré en Belgique, le nouvel album de Térez Montcalm a été salué par la critique cet automne lors de sa sortie en France. La station RTL a d'ailleurs décrit la chanteuse comme une «voix jazz exceptionnelle à découvrir».

«Ça va super bien en Europe. Ça fait neuf ans que je fais de la tournée là-bas, et au cours des derniers mois, la plupart de mes spectacles étaient complets. On n'a pas de mal à remplir les salles là-bas. Ici, on a de la difficulté à remplir 300 places!

«C'est une question de culture, le marché est plus jazz en Europe. Je me fais arrêter dans la rue à Montréal par des gens qui me demandent pourquoi je ne chante plus et où je suis disparue, alors que je n'ai jamais autant chanté! C'est correct. Ça ne me fâche pas. Je comprends que le marché ici n'est pas pour ce que je fais musicalement. Les artistes de jazz ici n'ont pas le choix d'aller à l'extérieur. Je ne me plains pas et je suis chanceuse de pouvoir vivre de ma musique convenablement», lance-t-elle.

Le Japon

Bien qu'elle connaisse un plus grand succès de l'autre côté de l'Atlantique, Térez Montcalm ne peut s'absenter du Québec plus d'un mois sans y rentrer pour se ressourcer auprès de sa famille, dans sa maison sur le bord du fleuve, dans l'est de Montréal.

Elle partira au cours des prochaines semaines au Japon, où elle mettra les pieds pour la toute première fois, même si elle prête sa voix pour des publicités de l'un des plus grands constructeurs automobiles nippons.

«On travaille sur la sortie de l'album là-bas, alors je vais y donner un gros show», précise la chanteuse qui se concentrera dès décembre à l'écriture d'un album francophone.

En attendant, c'est en compagnie de ses musiciens européens qu'elle montera sur scène au Club Soda. On retrouvera le pianiste Pierre de Bethmann, le bassiste Christophe Wallemme, le guitariste Jean-Sébastien Williams (seul Québécois de son groupe actuel) et le batteur Fabrice Moreau.

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Au Club Soda, le 1er novembre, à 20h.