Pendant que One Direction faisait des courbettes à la cérémonie de clôture des 30es Jeux olympiques de Londres, leurs «rivaux», The Wanted, Britanniques eux aussi, chantaient la sérénade à leurs fans australiens. Pas de risque, alors, qu'ils se tapent sur la gueule: à tenir à distance, les boys de One Direction et ceux, un peu plus âgés, de The Wanted, en concert demain à l'International des montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu?

Peu après que One Direction eut causé un bouchon au centre-ville lors de son apparition à MusiquePlus, en mars dernier, cette nouvelle cocasse se rendait aux oreilles des fans: One Direction, qui répétait une apparition télé dans un studio de la banlieue new-yorkaise, aurait voulu quitter plus tôt le studio de peur d'y croiser The Wanted... Les populaires pourvoyeurs de pop à faire crier les ados ont déjà dit craindre que leurs aînés de The Wanted ne les tabassent s'ils croisaient leur chemin.

«Je me demande encore si c'est vrai, cette histoire», assure James «Jay» McGuiness, au bout du fil à Sydney. «Ils sont cool, on ne leur aurait jamais fait de mal...» La guerre des boys band n'aura pas lieu. En tous cas, pas avec les poings. Jay en rit encore: «Je ne sais même pas trop comment cette rumeur de rivalité a pris naissance.» Mais dans les tabloïds anglais... Où d'autre, Jay? «On a beaucoup dramatisé cette histoire...»

Rivalité médiatique ou pas, il reste qu'une comparaison s'impose entre One Direction et The Wanted. D'abord parce qu'il s'agit de deux boys band tout droit sortis de l'imagination du patron d'un bonze de la musique populaire - Simon Cowell dans le cas de One Direction et la productrice-directrice de casting Jayne Collins pour The Wanted. Ensuite parce que les chansons qu'on leur compose sont à toutes fins utiles interchangeables: plus pop bonbon pour One Direction, plus gros-son-club-radio FM pour The Wanted.

Mais la guerre de popularité, Jay n'en a rien à cirer. Car pour lui, être dans The Wanted, c'est le meilleur job au monde.

Comme pour ses collègues Tom, Max, Siva et Nathan, Jay a passé l'audition pour être un Wanted. Âgé de 22 ans, il avait d'abord une formation de danseur et aurait sans doute été dans son élément dans une production de West End, le Broadway londonien. Du lot, il est sans doute le seul à ne pas avoir tenté sa chance dans un des concours de nouvelles stars à la X Factor.

«Oh! Mais j'ai passé plein d'auditions pour différents projets à Londres! dit Jay. Mais c'est grâce à une vidéo que j'ai diffusée sur YouTube que la maison de disques s'est intéressée à ma candidature. D'autant qu'ils cherchaient des chanteurs qui savaient jouer d'un instrument, ce qui n'était pas mon cas lorsque je me suis joint au groupe.»

Leur premier album (éponyme), paru il y a deux ans, a fait de The Wanted de nouvelles stars en Angleterre. C'est au second, Battleground, que les gars ont finalement percé à l'international, en Australie, où ils ont été accueillis par «des fans assez fous», mais plus timidement aux États-Unis, où ils ont cependant fait quelques parutions à la télé.

«Nous nous sommes déjà approchés du Québec, mais nous ne nous y sommes jamais arrêtés pour voir nos fans, dit Jay. Je t'assure que nous avons très hâte de vous rencontrer. L'Amérique, c'est un peu nouveau pour nous, bien que nous ayons déjà eu un peu de succès aux États-Unis. Ça nous étonne encore, d'ailleurs: il y a deux ans, nous étions complètement dans l'inconnu, même en Angleterre. Le succès nous a pris par surprise, comme si le public là-bas ne s'était pas encore remis du succès de Take That, de loin le plus grand boys band anglais.»

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Ce soir, 21h45, à l'International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu.