Un an et demi après le lancement de Prêts, partez, l'auteur-compositeur-interprète de folk urbain Thomas Hellman a quitté Montréal pour Paris, jeudi, afin de préparer son cinquième disque dans la capitale française, pour lui grande source d'inspiration.

Thomas Hellman a obtenu une bourse du Conseil des arts du Canada qui lui permet d'être en résidence pendant cinq mois dans un appartement de la très convoitée Cité des arts de Paris.

 

«J'étais déjà là en décembre et en janvier, dit-il en entretien à La Presse. La Cité des arts, c'est plusieurs bâtiments sur les quais de la Seine, dans le Marais. Environ 400 artistes du monde entier vivent là, des musiciens, des sculpteurs, des écrivains, des peintres. Parfois, il y a des open studios où les artistes montrent aux autres ce qu'ils font. C'est un univers avec des rencontres assez incroyables. En plus, de mon studio, j'ai une vue de Notre-Dame de Paris. C'est vraiment cool

Le Québéco-Franco-Texan est donc parti pour composer la musique et écrire les nouvelles chansons de son prochain album. «J'ai un piano dans mon studio et j'aime l'ambiance musicale de Paris et de sa banlieue, comme à Montreuil. Il y a de plus en plus d'artistes qui sont en train d'emménager là-bas. Il y a des studios d'artiste. La banlieue parisienne est vraiment en train de changer. Paris aussi, d'ailleurs. Il y a là une énergie assez magique.»

Thomas Hellman est content de pouvoir «sortir de sa zone de confort» pour créer. «Paris est une ville qui m'inspire énormément, tant au niveau des chansons françaises qu'au niveau du folk. À Paris, il y a énormément de musique folk underground, même plus que ce qu'on trouve ici. Et puis, il y a l'ambiance de Paris, pas tant le côté parisien tellement français mais surtout le fait que Paris, c'est une ville internationale. Et c'est ça qui m'allume.»

Il fera aussi des concerts, notamment le samedi 17 avril au bar L'ogresse, près de la station de métro Porte de Bagnolet, où il est en double plateau avec une chanteuse parisienne du nom de Sarah Olivier. «J'ai l'intention de faire plusieurs concerts comme ça dans les petites salles parisiennes pendant ma résidence», dit-il, précisant que son déplacement à Paris n'a pas pour but d'essayer de percer le marché français.

«Non, c'est que comme je suis moitié américain, moitié français, mais né au Québec, du point de vue identitaire et culturel, j'aime le contraste qui existe à Paris. Tu vois, par exemple, en décembre, je suis allé voir au couvent des Bernardins un concert de musique troubadour, de Guillaume de Machaut, un compositeur du XIVe siècle. Le contraste entre cette musique, qui marque le début de la chanson française et d'une certaine forme de poésie, et un concert de slam au bar Lou Pascalou, c'est absolument extraordinaire. C'est ça que j'adore à Paris.»

Pendant sa période parisienne, Thomas Hellman fera une chronique hebdomadaire en direct à l'émission Éclectique d'Espace musique (Radio-Canada) animée par Monique Giroux de 16h à 17h30. «J'y parlerai de mes découvertes à Paris, culturelles ou autres, dit-il. Ça commence jeudi prochain.»