Au terme de l'été, la formation montréalaise The Stills aura été de toutes les grandes manifestations des Fêtes du 400e, officielles ou non. De la première partie du concert historique de Paul McCartney sur les plaines d'Abraham à celle du retour mitigé de Jean Leloup au Colisée, les cinq musiciens auront vécu intensément le grand rendez-vous. Pour sa troisième escale québécoise de la saison, The Stills revient en territoire plus familier, sur la scène principale d'un Envol et Macadam, avec en mains son solide troisième opus, Oceans Will Rise. Entretien avec le chanteur et guitariste Tim Fletcher.
Q Avant de parler de ce qui s'en vient, revenons un instant sur l'ouverture du spectacle de Paul McCartney. Comment as-tu vécu ce moment?R C'était vraiment irréel! Ce n'était certainement pas un jour ordinaire! C'était définitivement la plus grande foule devant laquelle nous avons joué et devant laquelle nous jouerons probablement jamais dans toute notre carrière! Paul McCartney est l'un des pères fondateurs de la musique populaire de ce siècle. De le côtoyer, ça rend très humble! Cela dit, les choses se sont produites tellement rapidement qu'on ne réalisait pas vraiment ce qui se passait... Et puis, il fallait aller jouer! Soudainement, on s'est retrouvés pris dans le tourbillon des événements. Ce n'est qu'une semaine après que j'ai vraiment pris la mesure de tout ça.
Q Parle-moi maintenant de Oceans Will Rise (Arts & Crafts), qui reçoit d'excellentes critiques. As-tu l'impression que c'est votre album le plus important jusqu'à maintenant?
R On met toujours le maximum d'efforts dans chacun de nos albums. En ce sens-là, chaque album est important pour nous. Chaque fois, on essaie d'y mettre le maximum de vie. Ensuite, on essaie de communiquer tout ça aux gens. Cela dit, je pense que notre groupe n'a jamais été aussi fusionnel. Nous avons atteint une certaine maturité, même si on a jamais vraiment fini de grandir en tant que formation. Par exemple, pendant l'enregistrement de l'album, chacun d'entre nous a mis son grain de sel. Nous sommes par ailleurs tous de meilleurs instrumentistes qu'à nos débuts.
Q Comment te sens-tu à l'idée de reprendre la tournée?
R J'adore voyager et rencontrer des gens! On met tellement de temps et d'efforts dans la conception d'un album qu'on a toujours hâte de prendre le pouls du public. Et puis, comme nos chansons ont quelque chose de très intense, ça rend les concerts très gratifiants. Avec trois albums, on peut jouer davantage avec la dynamique du spectacle en alternant des chansons qui peuvent porter à la transe ou au délire. C'est vraiment très amusant!