Bobby Bazini était un peu nerveux avant de se produire devant une centaine de représentants de l'industrie du disque et des médias américains, hier soir au Bardot, une petite boîte de Los Angeles.

«Ce n'est pas comme un show en salle au Québec même si je me donne toujours à 100%. Celui-là, tu ne peux pas l'échapper parce que c'est le premier. Ça passe ou ça casse et il faut que tu donnes tout. Heureusement, j'étais reposé, ma voix était en forme et j'ai donné le meilleur de moi-même», nous a-t-il dit au téléphone tard hier soir.

«J'ai assisté à un million de ces showcases avec des gens de l'industrie qui viennent parce que quelqu'un les a invités même si ça ne les intéresse pas vraiment et qui sont un peu cyniques mais je n'ai jamais été témoin d'un plus bel accueil, d'ajouter Rich Isaacson, l'imprésario américain de Bazini. Des gens m'ont même dit que c'est pour des moments comme celui-là qu'ils ont voulu travailler dans l'industrie de la musique.»

Une heure après ce premier test concluant aux États-Unis, le jeune artiste de Mont-Laurier était toujours fébrile. Il venait de serrer la pince aux deux patrons de son label américain Capitol, le président du C.A. Steve Barnett et le vice-président exécutif Greg Thompson, et avait eu l'agréable surprise de renouer avec Jay Bellerose, son batteur préféré qui a participé à l'enregistrement de son deuxième album Where I Belong.

«J'ai parlé à plein de monde, c'était un peu étourdissant, de dire le chanteur québécois. J'ai rencontré un gars qui travaille pour la chaîne de télé FOX et qui a déjà des projets pour moi, et il y avait aussi dans la salle un représentant du Los Angeles Times. »

Les quatre musiciens et les trois chanteuses qui accompagnaient Bazini pendant les sept chansons qu'il a proposées à ce public d'un soir avaient été recrutés par le réalisateur de Where I Belong, l'Américain Larry Klein. L'un joue de la basse avec Jackson Browne, un autre, de la batterie pour Christina Perri...

«On aurait juré que le band jouait ensemble depuis un an, de dire Isaacson. C'est Los Angeles et les meilleurs musiciens de sessions au monde travaillent ici.»

«Ce sont des musiciens solides, ils étaient prêts, de renchérir Bazini qui, par l'ouverture dans le toit au-dessus de la scène, apercevait la tour de Capitol. Mardi, on a répété pendant deux heures mais je pense qu'on aurait eu assez d'une demi-heure. À la balance de son aujourd'hui, ça sonnait super bien. Le pianiste Phil Krohnengold m'a remercié de lui avoir fait apprendre de bonnes chansons. Il avait du fun et ça paraissait. Les choristes, elles, m'ont dit qu'elles trouvaient mon album rafraîchissant.»

Bazini a appris que Where I Belong, qui ne devait faire l'objet que d'une sortie numérique aux États-Unis, sera également disponible en vinyle. Ses fans québécois pourront également se procurer ce vinyle très bientôt.

Au cours des prochains jours, le jeune homme va multiplier les rencontres et il va enregistrer dans les studios mythiques de Capitol, où ont chanté Sinatra, Nat King Cole et les Beach Boys, un mini-concert solo acoustique de la série 1mic1take qui pourra éventuellement être vu sur YouTube, le site web de Capitol et le sien propre.

«Je vais faire trois chansons de mon album ainsi qu'une chanson de Noël qu'on va diffuser à l'approche des Fêtes. J'ai choisi This Christmas de Donny Hathaway qui a été reprise moins souvent qu'une chanson comme Blue Christmas

Bobby Bazini retournera à Los Angeles pour une autre opération de promotion quelques jours avant le lancement américain de Where I Belong, le 12 août.