C'était un autre grand moment dans la jeune carrière de Maxime Landry, samedi soir, alors qu'il se produisait pour une deuxième fois au Centre Bell devant plus de 5000 spectateurs. Même Ginette Reno, son idole de jeunesse, était présente pour chanter avec lui leur célèbre duo Des soleils par millions.

Le chanteur de 24 ans a lancé le bal à la guitare en entonnant Le veilleur. Il était solide et en pleine possession de ses moyens, en grande complicité avec ses cinq musiciens placés derrière lui, dont fait partie la chanteuse et guitariste Amélie Veille.

«Merci beaucoup. Si vous saviez à quel point c'est bon de vous retrouver. Imaginez donc que le dernier spectacle de la tournée Vox Pop s'est terminé ici-même au Centre Bell il y a un an», a-t-il lancé, avant d'ajouter que son retour était un cadeau à la fois pour lui et ses fans.

En rendant hommage à sa mentor et son idole Lynda Lemay, Maxime Landry a entonné Je suis resté avec une interprétation intense et très sentie. Puis après avoir raconté à la foule comment il a trouvé le bonheur à la suite d'une période difficile, le chanteur s'est assis au piano pour interpréter Fuir le bonheur en duo avec Sophie Vaillancourt, son angélique ancienne camarade de Star Académie. C'était ensuite au tour d'Amélie Veille de chanter avec lui Les amours filantes, entrecoupé d'un extrait de Dust In The Wind de Kansas.

Serge Postigo signe la mise en scène du spectacle de la tournée de Maxime Landry, L'avenir entre nous. C'était à la hauteur de l'envergure du Centre Bell avec des semblants de télé qui projetaient des jeux de lumière et des écrans géants qui permettaient au public de voir l'émotion du chanteur. Même un quatuor à cordes accompagnait Maxime Landry et ses musiciens pour l'occasion.

Entre les chansons, Maxime Landry a touché le public en parlant de son frère et des aléas de la vie. Son interprétation et ses propos étaient généreux et honnêtes, mais le tout était trop appris par coeur, donnant un effet «stagé». La deuxième partie du spectacle coulait avec plus de spontanéité, que ce soit quand le chanteur a fait référence à ses racines beauceronnes, quand il a laissé la place à Amélie Veille pour sa reprise de Mon coeur pour te garder ou quand le quatuor vocal Qw4rtz l'a joint sur scène pour quelques pièces.

Musicalement, le spectacle - dont plus de 40 dates sont annoncées partout au Québec - permet de voir Maxime Landry sous plusieurs jours avec des factures sonores variées. Le chanteur a eu droit à une longue ovation pour sa version dépouillée de Cache-Cache avec un violoncelle. Maxime Landry s'est aussi fait plaisir avec un medley baptisé «ado anachronique» mélangeant des extraits de succès de Green Day (le groupe préféré de son frère), Claude François, Michel Sardou, Alain Chamfort, Mireille Mathieu, etc.

Il était impressionnant de voir un jeune chanteur de 24 ans tenir aussi solidement les rennes d'un spectacle de deux heures au Centre Bell. Maxime Landry est à l'aise et en confiance sur scène et son chant est impeccable. Il est capable de rocker comme il peut vibrer sur une ballade et faire danser la foule au son d'une chanson country (Mille après mille). La foule était en délire à la fin puissante et rassembleuse de Dieu existe, où Maxime Landry était doublé des voix des quatre chanteurs de Qw4rtz.

Oui, le jeune homme est un quelque peu racoleur avec la foule. Mais à l'image d'un Nicola Ciccone, Maxime Landry est un chanteur de charme des temps modernes qui flatte et comble ses fans de bonheur. Et il le fait très bien.