L'égérie de la pop de qualité n'aura mis que six mois à peaufiner un digne successeur à Sweetener, album bien de son temps, avec ses inclinaisons trap et l'empreinte appuyée de Pharrell Williams.

C'était son effort le plus personnel avant que ne se pointe ce très attendu thank u, next, teinté celui-là par la mort par surdose de Mac Miller, producteur-rappeur avec qui elle a partagé son art et sa vie.

S'en dégagent des pièces de résilience, d'introspection, d'autonomisation et de fluctuations, autant vocales que sentimentales, sans collaboration aucune.

Fidèles aux tubes planétaires 7 rings et thank u, next, les bombes pop mâtinées de soul, d'électro et de R&B pétardent, entrecoupées de ballades mélancoliques, où la voix d'Ariana Grande délaisse les acrobaties au profit de textures nuancées.

C'est notamment le cas pour la vibrante ghostin, qui ranime Mac Miller dans les arrangements de cordes - calqués sur la pièce 2009 - et le propos: «I know that it breaks your heart when I cry again, over him».

En dépit de quelques emprunts faciles au lexique de la croissance personnelle, thank u, next fait briller le meilleur de la pop, voire la pousse plus avant.

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Pop - R&B. thank u, next. Ariana Grande. Republic Records.