12 Little Spells, nouvel album d'Esperanza Spalding, se veut une réflexion sur l'énergie réparatrice de l'art, sur le lien entre l'esprit et différentes parties du corps humain à travers le processus créatif, ce mystérieux phénomène que l'on nomme inspiration.

Ex-acolyte du trompettiste Christian Scott, le guitariste Matthew Stevens accompagne la musicienne, avec le batteur Justin Tyson, le saxophoniste Aaron Burnett, le bassiste Burniss Travis, le chanteur Corey King et Rob Schwimmer au continuum, nouvel instrument de l'ère numérique.

L'artiste de 34 ans enregistre depuis 2002. Elle s'inscrit aujourd'hui dans un processus de recherche formelle qui l'éloigne progressivement du jazz pop auquel elle fut associée un moment.

Esperanza Spalding n'exclut pas la mélodie vocale pour autant, mais ce qu'elle propose n'a pas grand-chose à voir avec la forme chanson telle qu'on la conçoit dans la pop culture. La voix s'inscrit dans des compositions plus exigeantes en tous points: concepts harmoniques souvent contemporains, concepts rythmiques, interaction entre instrumentistes, bruitisme, recherche texturale.

Les attentes sont élevées pour sa venue à Montréal, inutile de l'ajouter. Ce soir, au Théâtre Maisonneuve, la très douée musicienne (basse, contrebasse) et chanteuse sera entourée de Matthew Stevens, de Justin Tyson et du multi-instrumentiste Morgan Guerin (saxophone, percussions, etc.).

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JAZZ. 12 Little Spells. Esperanza Spalding. Concord Records.