Piloté par le songwriter et multi-instrumentiste Damon Albarn (Blur, Gorillaz, etc.), le supergroupe The Good, The Bad & The Queen lance un deuxième opus, 11 ans après le premier - e quartette est aussi constitué du batteur Tony Allen (Fela Kuti, etc.), du bassiste Paul Simonon (The Clash) et du guitariste Simon Tong (The Verve).

Le thème général de l'album est le Brexit vu par Damon Albarn, sorte de lettre d'adieu adressée à l'Union européenne, gorgée de perplexité et de cynisme, comme l'indique le titre de la galette - «terre joyeuse».

Damon Albarn s'y pose comme un frais divorcé secoué par la rupture, néanmoins parodique sur sa propre identité nationale. À travers diverses scènes de vie anglaises, il chante pour extirper ses maux post-européens.

Cet album est teinté d'influences diverses - polka à la Kurt Weill, relents beatlesques, folk de chambre, chant choral, vagues évocations africaines et caribéennes -, mais... il est à se demander si le personnel de superstar rock, punk, pop alterno ou afrobeat ici recruté était le bon pour servir un tel corpus chansonnier.

Pour un alignement aussi prestigieux, aussi groovy, dont l'objet est de mettre en chansons une vision sensible de l'état des nations du Royaume-Uni, devant assumer les conséquences d'un vote raté selon plusieurs, on en aurait pris davantage côté octane.

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ROCK, POP, ALTERNATIF. Merrie Land. The Good, The Bad & The Queen. Studio 13.