Née à Nanaimo, en Colombie-Britannique, de père sud-africain et de mère écossaise, la chanteuse néo-soul Zaki Ibrahim est marquée par l'électro-funk des années 80, la synth pop d'aujourd'hui, la house, la soul-pop, le hip-hop et un chouia de kwaito, vu l'ascendance paternelle.

Le deuxième album de l'artiste établie à Toronto fait partie de la liste longue du prix Polaris, comme ce fut le cas de son premier opus paru en 2012, Every Opposite, qui avait été parmi les finalistes.

La mort de son papa et la naissance de son fils expliquent en bonne partie la longue gestation d'un album émaillé de réflexions mystico-philosophiques sur notre monde et les relations humaines qui le traversent.

Cet album de haute tenue a été créé de concert avec les réalisateurs et songwriters Alister Johnson et Casey MQ.

Les choix stylistiques sont tous justifiés, les choix harmoniques et mélodiques sont pour la plupart consensuels, la touche électronique est subtile (et remarquable en conclusion, soit sur les pièces Binary Pt.1 et Pt.2), les arrangements soignés du début à la fin.

L'amalgame idéal? Presque. Ne manque qu'une autre touche de lumière pour faire la différence entre un très bon album et un album marquant. À noter que le titre de cet opus n'est pas sans rappeler le titre d'un album signé Stevie Wonder, Journey Through the Secret Life of Plants.

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NÉO SOUL. The Secret Life of Planets. Zaki Ibrahim. Autoproduction.