Dans la lignée des Tracey Thorn, Anita Baker et autres voix duveteuses de la soul/R&B mâtinée de jazz ou même de hip-hop électro, la Torontoise Charlotte Day Wilson atteint déjà de hauts standards avec cet excellent maxi autobricolé avec Local Natives ou DJDS, artistes haut cotés en Amérique du Nord. On sait que cette jeune et très douée chanteuse a mis son talent au service du collègue Daniel Caesar, on ne s'étonne pas que le collectif BadBadNotGood et River Tiber ont collaboré au beatmaking et à l'enrobage de ses chansons. Recommandée l'an dernier par l'équipe du Festival de jazz de Montréal, cette soliste au chant profondément sensuel est une force tranquille, dont l'approche rappelle le quiet storm que l'on faisait jouer jadis dans les stations afro-américaines, dans le delta de la nuit. Les progressions harmoniques, mélodies et tempos lents ne révolutionnent rien en particulier dans le cas qui nous occupe, mais le galbe synthétique de la réalisation rehausse cette personnalité vocale tout simplement irrésistible. Si elle poursuit sa progression, elle pourrait se hisser définitivement dans les grandes ligues. Peu probable que Charlotte Day Wilson remporte cette année le Polaris, mais un album solide de sa part sera éventuellement pris très au sérieux. Lorsqu'on est sélectionnée avec un enregistrement de six titres, c'est qu'on a du talent. 

Dans la lignée des Tracey Thorn, Anita Baker et autres voix duveteuses de la soul/R&B mâtinée de jazz ou même de hip-hop électro, la Torontoise Charlotte Day Wilson atteint déjà de hauts standards avec cet excellent maxi autobricolé avec Local Natives ou DJDS, artistes haut cotés en Amérique du Nord. On sait que cette jeune et très douée chanteuse a mis son talent au service du collègue Daniel Caesar, on ne s'étonne pas que le collectif BadBadNotGood et River Tiber ont collaboré au beatmaking et à l'enrobage de ses chansons. Recommandée l'an dernier par l'équipe du Festival de jazz de Montréal, cette soliste au chant profondément sensuel est une force tranquille, dont l'approche rappelle le quiet storm que l'on faisait jouer jadis dans les stations afro-américaines, dans le delta de la nuit. Les progressions harmoniques, mélodies et tempos lents ne révolutionnent rien en particulier dans le cas qui nous occupe, mais le galbe synthétique de la réalisation rehausse cette personnalité vocale tout simplement irrésistible. Si elle poursuit sa progression, elle pourrait se hisser définitivement dans les grandes ligues. Peu probable que Charlotte Day Wilson remporte cette année le Polaris, mais un album solide de sa part sera éventuellement pris très au sérieux. Lorsqu'on est sélectionnée avec un enregistrement de six titres, c'est qu'on a du talent. 

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SOUL/R&B/JAZZ. Stone Woman. Charlotte Day Wilson. Autoproduction (EP).