Assistée de son réalisateur et partenaire Étienne Chagnon, Amélie Larocque a vraiment pensé à son affaire pour offrir un produit aussi clairement référencé, aussi efficace. Elle sait écrire sans maladresse, elle sait faire des tubes avec adresse (pour Marc Dupré, Renée Wilkin, Jérôme Couture), elle sait chanter très juste et très fort.

Lui sait générer une pop synthétique de classe mondiale, particulièrement prisée en Europe - basses très costaudes, ponts de claviers rutilants, Auto-Tune et tout et tout.

Ils savent tous deux ficeler de puissantes accroches destinées aux jeunes auditoires de masse, ils savent fort bien d'où ils viennent musicalement, de Depeche Mode à Robyn en passant par Mylène Farmer, ils savent où la synth pop, la dance pop et l'électro-pop sont rendues.

En fait, ce qu'ils viennent de faire requiert une véritable expertise du studio et un véritable talent de hitmaker.

Nous ne sommes pas ici dans le sous-produit décalé et... arrêtons de nous étonner que des artistes québécois francophones puissent pondre une telle douzaine de tubes potentiels, en phase avec la planète.

La chanteuse et son comparse pourraient ainsi irradier les clubs de la francophonie, bien au-delà du marché local. Bien sûr, le succès dans la pop culture peut se comparer à un billet de loterie gagnant, tous les espoirs sont néanmoins permis pour l'opus Sa couleur.

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ÉLECTRO-POP. Amé. Sa couleur. Oblik/Believe.