KOD est l'acronyme de Kids on Drugs... ou encore Kill Our Demons. On aura saisi d'emblée que le thème central du cinquième album signé J Cole porte sur les dépendances de la génération montante aux stupéfiants, au sexe, aux réseaux sociaux.

Dans un contexte de tumulte social aux États-Unis, la précarité de l'équilibre psychologique serait généralisée autour du rappeur vedette, qui se propose ici de griller ses mauvais esprits, de rechercher un mode de vie plus sain, de trouver des remèdes aux maux de son âme.

Les thèmes de la croissance personnelle et des valeurs morales mises à mal constituent ainsi son carburant. La lucidité et la clairvoyance quant à la conjoncture actuelle sont-elles des garanties pour un art concluant, aussi «conscious» soit-il? Poser la question...

Le récit du trouble intérieur ne cesse de se multiplier dans toutes les formes littéraires, le hip-hop n'y échappe pas... encore faut-il transformer ces souffrances et ces confusions de la psyché en beauté formelle.

Hormis le principal intéressé, Ibrahim Hamad, Childish Major, Deputy, Mark Pelli et T-Minus ont participé à la conception de cet album bien fait... et sans surprises sonores. Le son est ici au service du message, ce message peut certes alimenter les consciences... mais l'on ne peut conclure pour autant à une oeuvre marquante. 

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HIP-HOP. KOD. J Cole. Dreamville/Roc Nation/Interscope.