L'Anglais Noel Gallagher est un des plus célèbres puristes de la culture pop-rock, ayant passé son existence entière à viser la chanson parfaite, l'accroche parfaite, les guitares parfaitement dosées, le pont idéal, bref l'ultime synthèse... de la génération l'ayant précédé.

Jamais il n'a outrepassé cette quête, présupposant que l'approche guitare (lui)-voix (lui)-basse (Jason Faulkner)-batterie (Jeremy Stacey)-claviers (Keefus Cianda) et la forme AABA étaient perfectibles ad infinitum dans leur habits classiques des années 1965 à 1975.

Étrange obsession, qui produit à l'occasion des résultats acceptables. Cette fois, notamment, l'ex-Oasis explore des variantes de groove rock, de disco-rock, néo-psychédélisme ou space rock sans cette fausse saleté qu'on peut lui suspecter.

Une quinzaine d'invités, dont Johnny Marr et Paul Weller, s'expriment ça et là, c'est plutôt cool dans l'ensemble. Des citations sont aussi repérables, l'exemple le plus frappant est le riff d'introduction de Be Careful What You Wish For à la manière de celui, archi-connu, de Come Together des Beatles. Encore cette fois, Noel Gallagher affirme classicisme et conservatisme...

Avec une certaine ferveur ou une ferveur certaine?

* * * 1/2

ROCK. Who Built the Moon. Noel Gallagher's High Flying Birds. Sour Mash.