La Suédoise Karin Dreijer Andersson est la moitié du célèbre tandem électro The Knife et aussi cette sorcière technoïde bien-aimée nommée Fever Ray, dont c'est le deuxième album depuis 2009. On se souvient encore d'une prestation magnifique donnée à Pop Montréal cette même année.

Et puis... nouvelle apparition, fin octobre 2017. Aujourd'hui mère de famille, elle aurait pu s'assagir, perdre ce feu qui la propulsait au-dessus de nos têtes. Ce n'est pas le cas.

Paula Temple, Deena Abdelwahed, NÍDIA, Tami T, Peder Mannerfelt et Johannes Berglund ont coréalisé cet album pour le moins vibrant, qui porte la charge essentielle des chansons qui vont droit au coeur.

L'urgence du ton, la qualité des accroches mélodiques, ces tripes étalées sur la table produisent l'impact émotionnel voulu. Les structures ici proposées n'ont rien de complexe ou d'abstrait, les arrangements créatifs sont au service de ces chansons et de leur interprète.

On a ici affaire à une belle variété de rythmes, textures, ornements synthétiques ou insertion de jeu instrumental (flûtes et violon). En somme, voilà un album solide, à forte teneur électro... mais qui n'a pas les qualités innovantes et le pouvoir magique du premier opus.

* * * 1/2

ÉLECTRO. Plunge. Fever Ray. Rabid-Mute.