Voilà l'avant-goût de la performance de six heures, gracieuseté de Daphni, prévue mercredi au Métropolis dans le cadre du 18e MUTEK. Pour s'y préparer, il faut absolument écouter ces 73 minutes et 54 secondes de pur plaisir.

Daniel Snaith y remise sa peau de Caribou, y revêt son costume de Daphni et nous balance en fondu enchaîné 27 capsules de (très) intelligent dance music (IDM), à la manière d'un DJ set sans qu'il s'agisse d'une telle approche pour autant - selon les dires de son concepteur.

Le Canadien bricole ici des rythmes de tambours et cymbales, greffe à ces cellules des fragments de conversation, y intègre des mélodies vocales, y superpose des pistes de claviers, y nappe des fréquences de synthèse, y filtre des enregistrements de batteurs de jazz contemporain (FUTURISM de Jamire Williams et 3 in 1 de Pheeroan akLaff), y adapte un classique de la soul (You Can Be a Star de Luther Davis) ou de l'IDM (Dissolve de Container).

Voilà un véritable feu d'artifice pour les danseurs les plus aventureux! Ils passeront allègrement de la house au disco funk au UK garage au post-dubstep au nu jazz au R&B au folklore malinké et ainsi de suite.

Le dosage est idéal, les changements de climats sont orchestrés par un maître de la musique électronique.

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ÉLECTRO. Fabriclive 93. Daphni. Fabric.