Le son de cette pop est classique. Les connaisseurs en reconnaîtront les nuances d'Afrique australe, plus précisément du Zimbabwe.

Encore plus précisément, la formation Mokoomba est originaire de Victoria Falls, à proximité de la Zambie, et rayonne sur le continent depuis plus d'une décennie.

Le dialogue des très beaux choeurs avec le chanteur soliste est typique de la région (proche de l'Afrique du Sud), les chapelets de guitares et basse sont très bien exécutés, les percussions assurent frénétiquement.

Bref, la facture générale de Mokoomba s'inscrit dans une esthétique africaine des années 60 et 70 (notamment congolaise) à peine transformée, sauf pour la qualité accrue de l'exécution.

Le chanteur principal, Mathias Muzaza, puise ainsi dans différents patrimoines ayant fleuri dans la partie méridionale de l'Afrique, proposant une synthèse de pratiques musicales éprouvées.

Les profils biographiques de cette formation nous indiquent par ailleurs que les chants de Mokoomba évoquent le quotidien zimbabwéen, les problèmes sociaux, les épidémies, l'espoir d'une vie meilleure. La vie, quoi.

* * * 1/2

Afropop classique. Luyando. Mokoomba. Outhere Records.