Quelques années après nous avoir éblouis avec cet explosif à base de jazz, de musique classique moderne, de folklore arménien et de djent (qui réunit les caractéristiques du métal progressif, du metalcore et du mathcore), après avoir aussi exploré quelques territoires connexes côté électro, Tigran Hamasyan s'est penché essentiellement sur les musiques écrites et improvisées des lignées classiques et jazz, de même que sur son patrimoine culturel qu'il intègre depuis les débuts de sa carrière internationale.

An Ancient Observer résulte de ce travail, traversée en solitaire de mers qu'il ne cesse de ratisser sur différentes embarcations. Cet album met en lumière la haute virtuosité de sa démarche pianistique qu'il assortit d'ornements vocaux et de légers compléments électroniques. Les fans de Tigran Hamasyan connaissent cette approche à laquelle il confère quelques ajouts - où est donc l'intérêt?

Recherche dans les menus détails, force est de le reconnaître, mais rien de marquant. Compositeur allumé, excellent improvisateur et technicien de haute volée, le jazzman surdoué doit maintenant négocier avec les variables de la longévité. S'il continue à enfoncer les mêmes clous, il pourra certes conquérir de nouveaux publics qui n'ont pas encore pris la mesure de son immense talent, mais...

À la Maison symphonique, le 1er juillet, à 19 h

* * * 1/2

JAZZ. An Ancient Observer. Tigran Hamasyan. Nonesuch.