Retour en force pour Depeche Mode, nous annonçait-on dans les magazines et sur les sites spécialisés, avec l'arrivée de ce 14e album en carrière.

Après l'atone Delta Machine, sorti en 2013, on pouvait donc espérer que le nouveau-né du mythique groupe britannique soit à la hauteur des attentes. Mais voilà ; on écoute ce Spirit et on dénombre trop peu de beaux moments.

Après l'entrée en matière qui fera plaisir aux fans de la première heure - les chansons Going Backwards, Where's the Revolution et Scum suivent la recette Depeche Mode avec succès -, l'album halète, les textes tirent à gauche (engagement politique, prise de conscience sociale) comme à droite (histoires d'amour déchu et de ruptures), alors que, musicalement, les traits du génie passé se font rares.

À la réalisation, James Ellis Ford (Arctic Monkeys, Foals...) privilégie une sonorité granuleuse, où les structures électros laissent filtrer leurs composantes électriques. Mais ces grains de sable lancés dans l'engrenage n'arrivent pas à camoufler la simplicité des accords joués - en premier lieu, ceux des claviers - et le manque d'amalgame des pistes numérisées et de la guitare, trop absente.

Pour assurer l'écoute des 12 compositions - 17, si vous préférez l'édition bonifiée -, on vous suggère donc de vous agripper à la chaude voix de Dave Gahan qui, elle, d'album en album, demeure toujours aussi efficace.

***

ROCK-POP SYNTHÉ

Spirit

Depeche Mode

Venusnote Ltd.