Ainsi donc, le batteur de Tame Impala est un citoyen français transplanté en Océanie, mais visiblement soucieux de préserver sa langue et de bricoler consciencieusement la niche de ce Grand chien, opus solo au confluent de la chanson française et d'un néo-psychédélisme distinct de celui mis de l'avant par Kevin Parker, brillantissime compositeur/réalisateur/leader du fameux groupe australien.

Julien Barbagallo s'exprime en français du début à la fin de cet album aux rimes consonantes, complétant ainsi une riche proposition musicale.

La route, le soleil, le déracinement, la mer, le sommeil, le rêve, l'intimité en constituent le cadre poétique, un cadre vaste comme la planète.

À l'écoute de cet album, on peut effectivement s'imaginer aux quatre coins du monde et absorber cette approche certes française, mais pas tout à fait hexagonale.

Qui plus est, ce Grand chien n'aboie pas inutilement, cet ensemble aux couleurs psych folk, rock ou prog ne révèle aucun excès dans sa réalisation et sa composition, aucune prolixité dans les mots chantés.

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POP. Grand chien, Barbagallo, Audiogram.