Au tournant du millénaire, le génial Suba avait lancé le sous-genre brazilectro. Maria do Céu Whitaker Poças est issue de cette vague, on l'a découverte en 2005 avec un très bel album homonyme, et puis... progressivement, on a plus ou moins perdu sa trace au nord du 45e parallèle.

Onze ans plus tard, les réalisateurs Pupillo (Nação Zumbi) et Hervé Salters contribuent à la création de Tropix, quatrième opus studio de la chanteuse.

Ces ondes acoustiques, électriques, électroniques n'émergent certes pas d'un climat tempéré! Or, nous sommes en 2016 à São Paulo, il y est peu question de samba ou de choro, on sent néanmoins l'influence afro-brésilienne dans cette pop de création, même lorsque percussion et basse sont synthétiques.

Guitares, claviers et cordes peuvent s'y montrer anguleux, mordants, joyeusement kitsch. Les ornements varient de l'expérimental au easy listening en passant par la soul ou la ballade tropicale.

Cette réalisation audacieuse contraste avec la voix douce et sensuelle de Céu, de retour à l'avant-plan.

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INDIETRONICA BRÉSILIENNE. Tropix. Céu. Six Degrees.