Le septième album du trio britannique Muse se veut conceptuel: nous y suivons un homme qui a perdu foi en l'humanité et qui s'enrôle pour devenir un drone humain, avant de finalement se rebeller contre l'intelligence artificielle.

Sur papier, l'histoire peut paraître intéressante, mais encore faut-il y joindre une musique prometteuse. Ce que Muse ne fait pas. Le rock entendu sur Drones se veut lourd, rageur, pesant. Il est plutôt convenu, classique et ronflant. Les clichés sont nombreux : les solos de guitare sont stridents, les changements de tempo sont prévisibles, les refrains sont facilement assimilables et la voix de Matt Bellamy se fait criarde... toujours au bon moment. Certes, l'album a été conçu pour être joué dans de grands stades, devant de grandes foules. Mais Muse rate sa cible première : offrir aux nombreux fans du groupe un album original, et non pas de la musique mille fois entendue.

À écouter : Reapers



ROCK Muse, Drones, Warner Music **