Alors que les quatre boute-en-train des Trois Accords bricolent une cinquième offrande romantico-absurde, le chanteur Simon Proulx ose une brève bifurcation solo sous le pseudonyme Simon I - à prononcer «premier», et pourquoi pas, «the First» si l'aventure devait devenir américaine.

D'entrée de jeu, l'accrocheuse Face Cream fait craindre un simple pastiche anglo du collectif drummondvillois. Or, les doutes se dissipent rapidement: si la signature des collaborateurs réguliers Gus Van Go et Werner F invite aux rapprochements, Simon I nage en plein new wave, avec certainement en tête quelques phares du protopunk (Velvet Underground, David Bowie) et de la surf music.

Sur papier, l'amour se déballe toujours avec humour, mais l'absurde laisse place aux observations frontales. Une posture qui concentre l'écoute sur les talents de mélodiste et les lignes de guitare électrique de Simon Proulx.

C'est accrocheur, léger et sans prétention: à point pour la saison chaude et les virées en voiture.

* * * 1/2

ROCK. Simon I. Simon I. La Tribu.