Ce quartette anglais dit s'inspirer de Robert Fripp, Steve Reich, Andy Partridge, David Byrne. Ajoutons à la palette David Sylvian, Mick Karn, Richard Barbieri, Peter Murphy, Kate Bush, Joni Mitchell, Soft Machine, David Thomas.

Bref, nous sommes devant des charpentes musicales nettement au-dessus de la moyenne pop, et qui n'excluent pas la forme chanson pour autant.

La complexité rythmique, la finesse contrapuntique et la richesse harmonique de ces musiciens aguerris sont allégées par des mélodies soyeuses que dessine une voix presque féminine (ténor aigu), celle du claviériste Duncan Wallis.

Il faut donc aimer le prog, l'avant-rock ou le minimalisme américain pour adhérer pleinement à ce quatrième album des Dutch Uncles.

Malgré l'usage de claviers du dernier cri, l'ensemble de la facture nous ramène parfois aux années 1975-1990, et cela peut être un irritant pour certains. Cela étant dit, l'album O Shidder comporte assez d'actualisations et une facture propre pour y trouver son compte.

À écouter: I Should Have Read

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PROG/AVANT ROCK. Dutch Uncles. O Shidder. Memphis Industries