Grand prêtre de la dérision, célébrant du priapisme et de la scatologie primaires, portraitiste de l'absurde, caricaturiste sociétal, clown triste et tendre, Philippe Katerine fait mousser Magnum, son nouvel album.

L'artiste français se pose cette fois comme un crooner tropical bas de gamme, chanteur nasillard en rut sous les palmiers floridiens, saxophoniste en danger durant la haute saison de la chasse au canard. On connaît sa patte, on reconnaît sa profondeur et son talent, on se marre depuis les années 90.

À défaut de s'étonner et de s'ébahir, on rit encore de bon coeur et on danse cette fois sur des grooves funky-disco des années 70, sur lesquels on a enduit un vernis électro typiquement hexagonal, gracieuseté du compositeur et réalisateur SebastiAn (Akchoté).

À écouter: Patouseul

 

POP ET CHANSON FRANÇAISE

Philippe Katerine

Magnum

Barclay / Universal

*** 1/2