Interpol existe depuis la fin des années 90; son premier album (Turn on the Bright Lights) fut lancé en 2002. Cinq albums et douze ans plus tard, des évocations coldwave/post-punk aussi directes en valent-elles encore la peine?

Quelques écoutes de cet El Pintor laissent perplexe. D'une part, on ne peut nier la qualité du travail dans cette esthétique rigoureusement observée. Chacune des 10 chansons comporte les accroches, les mélodies, les riffs de guit', les fonds de synthés, l'intensité rock, bref les ingrédients nécessaires aux très bons albums de ce type.

De l'autre, ces exhalaisons des années 80 sont tellement fortes, les variables de ces chansons sont tellement connotées que l'idée de sur-place peut l'emporter sur le simple plaisir à écouter Interpol. Et faire douter de son caractère inoxydable.

À écouter: My Desire

ROCK

Interpol

El Pintor

Matador

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