Petite frousse à l'écoute du premier extrait de ce huitième album: les guitares s'étaient estompées au profit d'un tube disco aux synthétiseurs à la mode et au refrain propret et radiophonique.

Fausse alerte: Weight of Love délite très vite les craintes avec une puissante intro instrumentale, un son rock bien dans les cordes du groupe. La suite s'avère tout aussi probante. The Black Keys retrouve non seulement le soul et l'inspiration de Brothers, mais se renouvelle aussi grâce à un juste dosage d'électro, de rock psychédélique et de blues.

L'insistance des accords mineurs et les textes troubles témoignent quant à eux du difficile divorce du chanteur Dan Auerbach, qui a trouvé dans Turn Blue un exutoire fructueux. À la réalisation, le troisième homme Danger Mouse continue le travail amorcé sur Attack&Release, et c'est peut-être grâce à lui si le tandem a su de nouveau éviter le cul-de-sac.

À écouter: Turn Blue

ROCK

The Black Keys

Turn Blue

Nonesuch

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