À un vieux frère, le narrateur fait l'éloge de la fuite. Lorsqu'il s'adresse à Zoé, il a 8 ans et se repasse le film d'un voyage.

Il engueule un bon petit Français planté sur son chemin, hurle de sa «voix d'adolescent qui n'a jamais mué». S'est mis à déconner complètement, s'est trouvé dans un état de colère indescriptible, emprisonné dans une boîte sans lumière, les pieds dans le ciment.

Blues partout, blues tout le temps, clodo blues, barbarie blues... Mots slammés, gueulés, mitraillés en toute fluidité. Omniprésentes fleur de peau, agressivité, vulnérabilité, fébrilité.

Jeunes gens lucides, sensibles comme des éponges, esquintés par l'existence. Les musiques sont simples, évocatrices; faites de guitares, percussions et machines, elles catalysent le propos littéraire sans le couvrir. Pourquoi faudrait-il se calmer? Fauve frappe encore.

À écouter : Terminal

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ROCK ET MOTS. Fauve, Vieux frères - partie 1. Grosse Boîte.