Cinq ans après sa mort, voilà que nous arrive mardi un testament musical de Guillaume Depardieu, l'acteur qui voulait être chanteur.

L'initiative familiale est portée par la volonté de réaliser le rêve du disparu, qui avait mis le projet sur les rails avant d'être emporté par une pneumonie. Prémonition de l'auteur ou morbide jambette du destin, c'est Guillaume Depardieu qui avait choisi d'intituler Post mortem cette collection de 11 textes qui ne mâchent pas leurs mots, mis en musique par François Bernheim. Le réalisateur Renaud Letang a pu travailler avec des maquettes enregistrées par Depardieu (incluses sur l'album double). Il a su les colorer d'élégante façon, sans faire ombrage aux interprétations à fleur de peau de leur auteur.

Le ton est parfois dur, la mort s'invite souvent, mais le résultat n'est pas morbide pour autant, grâce à une dose raisonnable d'humour grinçant et d'autodérision: Depardieu chante L'estropié sur fond de sifflements ou évoque «la négation de la mort par le fast-food». «Quel révolutionnaire Kinder Surprise cette époque va nous fournir?» demande-t-il.

À écouter : Je mets les voiles

CHANSON

Guillaume Depardieu

Post mortem

Cinq7/Wagram/Select

***1/2