Une voix. Des cordes. Rien d'autre. Toutes plus soyeuses les unes que les autres.

Effleurées du bout de l'âme. Les notes s'envolent dans une grâce fantomatique pour rejoindre les nues harmoniques. Et si c'était ça, la musique des anges? Le pari de la Danoise Agnes Obel était un peu fou. À l'heure où les artistes multiplient les collaborations et superposent les couches d'enregistrement, rechercher pareils solitude et minimalisme relevait du suicide. Le résultat est saisissant. Une épure parfaite. La berceuse idéale.

Sa voix - un ruisseau calme et limpide - glisse entre les caresses du piano et les vibrations délicates des altos (l'archet de Mika Posen, du groupe canadien Timber Timbre), se perche sur les pizzicatos légers des violoncelles, guitares et autres harpes qui baignent Aventine. Ce deuxième album, Obel l'a composé, arrangé et réalisé. C'est aussi elle au piano. On la compare parfois à PJ Harvey. Pas faux. En plus distinguée, peut-être.

POP

Agnes Obel

Aventine

Red Ink

***1/2