Braids n'a jamais misé sur le riff qui tue. Sa manière d'utiliser la guitare a toujours été plus impressionniste et chromatique que rock et les claviers occupaient déjà un espace enviable sur Native Speaker, son premier disque.

Flourish/Perish n'en constitue pas moins un virage radical : tout a été composé à l'ordinateur et au synthétiseur. On s'y glisse comme dans un cocon à la lumière et à la température soigneusement calibrées. Il y fait d'ailleurs un peu frais, comme sur Vespertine de Björk.

Mais cet environnement tout numérique a néanmoins une âme, qui se manifeste dans des mélodies fortes, des jeux de textures sensibles et la voix fragile de Raphaelle Standell-Preston. Braids n'affiche pas un son fondamentalement neuf - il se fait de la pop électronique de ce genre depuis longtemps. Mais ses chansons rayonnent de beauté.

À écouter: Fruend

INDIE POP

Braids

Flourish/Perish

***1/2

Flemish Eye Records