Olivier Lasnier-Hébert, alias Ô-lit, laisse temporairement Mauvais Acte, duo hip-hop qu'il forme avec Rymz, pour ce premier album «solo», terme d'usage en dépit d'une liste de 11 collaborateurs et features dont Rymz lui-même, sur deux pistes.

Sur des orchestrations ambitieuses et soignées (on pense à Eminem) que signent Farfadet, Free Agents et Hbee, Ô-lit laisse couler sa hargne et ses déceptions dans un flow énergique. Un «flux» très street, où le rappeur originaire de Saint-Hyacinthe règle ses comptes avec tout ce qui ne va pas autour de lui, ou chez lui. Sa voix, ses mots «comme de l'acier» et son doigt (devinez lequel!) triturent les plaies d'un Québec malade, pétri d'inégalités, de violence et d'indifférence.

Le propos use, sans en abuser, de vulgarité. Le constat est moins reluisant quand on se penche sur les paroles: rimes pauvres, boutades clichés, textes sans finesse ni polissage. Loco Loqui? Ici, on fait du street!

HIP HOP

Ô-lit

Québec malade

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