Cheveux courts à la garçonne, chemise pâle et veste noire, Mo Kenney affiche un look androgyne au charme ambigu.

Sa musique suscite une réaction semblable. Ce genre de folk mélodique, par moments soulevé des guitares électriques, on l'a déjà entendu mille fois. Pourtant, il titille l'oreille. Moins en raison de ses textes, où les images convenues partagent le terrain à part égale avec les tournures inspirées, qu'à la faveur d'une réalisation soignée et de très bon goût. La collaboration de la songwriter d'Halifax avec le rockeur Joel Plaskett (lui aussi de la capitale néo-écossaise) s'avère l'élément déterminant de ce premier album.

Il cosigne trois titres en plus de réaliser le disque, trouvant le ton qui convient pour chacune des 10 chansons, sans bousculer le spleen de la chanteuse, le magnifiant même, tout en ajoutant une touche vaporeuse et en faisant voler des fantômes ici et là. L'approche donne de la profondeur à ces airs marqués par le charisme tristounet de la jeune blondinette. Mo Kenney exposera ses chansons désenchantées sur scène à Montréal le 12 février (mardi, donc) à la Casa del Popolo.

À écouter: The Great Escape

Folk-Pop

Mo Kenney

Mo Kenney

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Pheromone Recordings